Le Conseil d’État s’oppose à cinq projets de bassines en Charente-Maritime
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C’est un feuilleton à rebondissements comme en réservent les projets de bassines de rétention d’eau portés par le secteur agricole. L’avenir de cinq de ces bassines en Charente-Maritime, dans les communes de La Laigne, Cramchaban et la Grève-sur-le-Mignon, s’assombrit avec l'avis émis par le Conseil d’État le 3 février et consulté par Référence agro. Cet avis donne raison à la cour administrative d’appel de Bordeaux, qui rejetait le 17 novembre 2020, puis le 17 mai 2022, les recours de l’Association syndicale autorisée d’irrigation des Roches, porteuse de ces projets. Cette dernière attaquait alors une décision ultérieure : cette du tribunal administratif de Poitiers, qui interdisait le remplissage des cinq réserves sur demande de l’ONG Nature environnement 17. En estimant que le dossier n’est pas admissible au pourvoi, le Conseil d’État entérine, en clair, l’interdiction de mettre les bassines en fonctionnement.
Agriculteur et président de l’Association syndicale autorisée d’irrigation des Roches, Thierry Boucard a réagi en déplorant que cette issue revient à une perte de 5,5 M€, donc 67 % de fonds publics. « L’idée était de pomper dans les nappes phréatiques, mais à un moment où elles sont au plus bas, indique-t-il auprès de l’AFP. On le fera en plein été, si on nous empêche de faire autrement. »