Perturbateurs endocriniens, Générations futures épingle le système d’évaluation de l’UE
Le | Environnement-agroecologie
Pour Générations futures, les dispositifs d’évaluations des pesticides sont insuffisants. Après avoir émis des doutes sur le cas précis du glyphosate, et le cadre dans lequel son renouvellement d’autorisation se déroule actuellement, l’ONG aborde un sujet plus transversal. Dans un document co-publié avec l’association Alerte des médecins sur les pesticides (AMLP), c’est l’identification du caractère perturbateur endocrinien des pesticides, dans les évaluations, qui est pointée du doigt. Le règlement (CE) n° 1107/2009 précise que pour être approuvée, une substance active ne doit pas être considérée comme ayant des effets perturbateurs endocriniens. Mais après avoir épluché les dossiers de 13 molécules dont les autorisations arrivaient à terme en 2021, les deux associations estiment que deux failles existent dans le dispositif instauré par la Commission depuis 2018 pour caractériser la perturbation endocrinienne. D’une part, les firmes ne fournissent pas les données nécessaires ; d’autre part, le niveau de preuve attendu est trop élevé.
Résultat, les 13 dossiers étudiés présentent des lacunes selon Générations futures, qui regrette que l’absence de données ne soit pas bloquante. L’ONG réclame, de plus, la création d’une catégorie « perturbateurs suspectés », qui permettrait de donner un classement à de nombreux produits pour lesquels le doute est avéré, sans que les données ne permettent de les classer en PE « avérés » ou « présumés ».