À 120 ans, Secobra poursuit ses investissements
Le | Agrofournisseurs
Secobra a profité de la célébration de ses 120 ans, le 9 juin à Bois-Henry (78), pour dévoiler ses nouveaux projets, à commencer par l’investissement de plus de 8 M€ dans son outil de travail.
[caption id=« attachment_108348 » align=« alignright » width=« 234 »]
« La création variétale est gourmande en moyens techniques et humains. Nous devons continuer à investir pour répondre aux attentes de nos clients », explique Gilles Fouquin, DG de Secobra.[/caption]
Accélérer la sélection, se doter de davantage d’autonomie dans la recherche. C’est pour répondre à ces attentes que le semencier Secobra compte investir plus de 8 M€ dans son domaine de Bois-Henry, près de Maule dans les Yvelines. « Parmi les projets, le doublement de la surface de la serre, a détaillé Gilles Fouquin le directeur général, le 9 juin, à l’occasion des 120 ans de l’entreprise. La création variétale est chronophage et également gourmande en moyens techniques et humains. »
Optimiser, fluidifier et accroître la production
Parmi les autres travaux programmés, de nouveaux bureaux pour l’équipe semences, pilotée par Olivier Rouvroy. Le laboratoire, agréé par le SOC, sera agrandi et pourra fournir des prestations pour des entreprises tierces. Un pont-bascule avec prélèvement automatisé des livraisons sera opérationnel rapidement. Quant aux postes d’ensachage et de palettisation (25 kg ou big bags), ils seront modernisés pour offrir aux employés des conditions de travail optimales. Enfin, la capacité de stockage de l’usine doublera dans les prochains mois, pour passer de 16 à 35 000 quintaux. Une seconde tranche d’investissements est d’ores et déjà confirmée pour 2023 : elle concerne l’agencement global de l’usine et vise à fluidifier la production. Deux nouvelles chaines de triage du grain sont également attendues, avec des équipements plus modernes, comme des trieurs optiques, adaptés aux graines fragiles.
Tempo, un projet pour les orges…
« Ce métier est devenu une course de vitesse avec ses techniques d’accélération du progrès génétique, note le directeur général. Ce qu’on nous demande aujourd’hui, c’est de créer des réponses pour les filières brassicoles dans le monde entier. En clair, comment mettre au point une variété adaptée à un pays exotique pour lancer un approvisionnement local, tout en gardant les acquis qualité auxquels nous nous sommes habitués en France ? Notre réponse s’appelle Tempo. Ce projet a permis d’identifier une multitude de gênes de précocité sans entamer le potentiel de rendement. »
… et Nova, pour optimiser la fumure azotée
Gilles Fouquin explique également que « les industriels cherchent bien évidemment à réduire leur empreinte carbone, via des orges moins exigeantes en eau au maltage et en énergie en général. Mais le gros sujet environnemental, c’est la fumure azotée ou comment la diminuer sans affaiblir la richesse enzymatique. Pour répondre à cette question, nous avons bâti le projet Nova. Il a déjà permis d’isoler des gênes dans des orges exotiques qui permettent, avec seulement 9 % de protéines à la récolte, de maintenir, voire d’améliorer la richesse enzymatique. »