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A l’Inra de Dijon, peu de phytos… et peu d’adventices

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Après dix années d'essai, l'Inra de Dijon dresse un bilan de l'expérimentation menée sur la protection intégrée des cultures. « Techniquement, cette pratique fonctionne pour diminuer la pression adventices. Mais sur le terrain, son adoption n'est pas toujours simple, résume Nicolas Munier-Jolain de l'unité Agroécologie de l'Inra de Dijon. Première contrainte en effet : diversifier les cultures. Cela implique de trouver des espèces rentables et de bâtir autour les filières et les marchés ». Cet essai, mené sur le site d'Epoisses, combine plusieurs techniques : faux semis, désherbage mécanique, allongement des rotations… Si le bilan sanitaire est satisfaisant, le bilan économique est plus mitigé : « d'où la nécessité de soutenir ces productions », précise-t-il. Alors que les charges phyto diminuent, celles liées à la mécanisation augmentent. Avec des rendements légèrement en baisse, le gain net pourrait être nul… pour un temps de travail supérieur mais mieux réparti dans l'année. Pour l'Inra, à l'heure où le plan Ecophyto implique un objectif de réduction de 50 % d'utilisation des phytos, il est capital de trouver des solutions alternatives. La protection intégrée en est une. A.G.