Abeilles : des pertes d’hivernages à la baisse en Europe selon le réseau Coloss
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Les abeilles européennes se porteraient plutôt mieux. De nouvelles données provenant de près de 400 000 colonies d’abeilles dans 21 pays en Europe dans le cadre du réseau Coloss établissent que les pertes d’hivernage de colonies d’abeilles en 2013-2014 sont à leur niveau le plus bas « depuis des années. » Coloss, un réseau de recherche apicole à but non lucratif qui agit pour la prévention des pertes de miel de colonies d’abeilles, a publié de nouvelles données montrant que le taux global de mortalité des colonies d’abeilles pour l’hiver 2013-2014 était en moyenne de 9 % en Europe. Un chiffre plutôt positif sachant que les pertes d’hivernage inférieures de 10 % sont considérées comme acceptables, et que des taux de perte s’élevant jusqu’à 37 % avaient été enregistrés lors des années précédentes. Coordonnateur du réseau Coloss, qui comprend plus de 360 professionnels scientifiques de 60 pays, le chercheur Van der Zee, du Centre néerlandais de recherches apicoles, explique ce constat par les conditions météorologiques. « Les colonies ont construit leurs nids de couvain tardivement à cause d’un printemps relativement froid en 2013, ce qui peut avoir diminué le nombre de cycles de reproduction de l’acarien Varroa, parasite de l’abeille, tandis que le beau temps en été a fourni d’excellentes possibilités d’alimentation », indique-t-il. « Ces résultats sont très révélateurs car les données se rapportent à une période pendant laquelle les produits phytosanitaires à base de néonicotinoïdes étaient encore en usage dans toute l’Europe », juge pour sa part Christian Maus, directeur mondial pour la sécurité des pollinisateurs à Bayer CropScience. Les restrictions sur les néonicotinoïdes sont entrées en vigueur en Europe en décembre 2013. Le réseau Coloss indique que ces résultats constituent une moyenne européenne : les données par pays ne sont pas encore connues. Les chiffres peuvent donc varier d’une zone à l’autre, y compris à l’intérieur d’un même pays. Ainsi, les apiculteurs du Languedoc-Roussillon, loin de ce constat encourageant, tirent la sonnette d’alarme et craignent d’importantes cessations d’activité dans leur région.