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Actura déploie sa stratégie autour des biosolutions

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Depuis plus d’un an, Actura déploie le concept de « solutions de déplafonnement ou de contribution environnementales » (SDCE) dont font partie les biostimulants. La centrale cherche à mesurer l’impact de ces produits à chaque étape clé de la culture pour, ensuite, identifier les programmes les plus pertinents. Interview croisée avec Ninon Taverne, responsable marketing et innovation et Philippe Camus, chef de marché nutrition et fertilisation.

Actura déploie sa stratégie autour des biosolutions
Actura déploie sa stratégie autour des biosolutions

Quel est l’enjeu de la nouvelle stratégie adoptée par Actura concernant les biostimulants ?

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Actura déploie sa stratégie autour des biosolutions - © D.R.
Actura déploie sa stratégie autour des biosolutions - © D.R.

Ninon Taverne, responsable marketing et innovation chez  Actura[/caption]

Ninon Taverne, responsable marketing et innovation chez  Actura : Les biosolutions font partie intégrante de notre plan stratégique « Horizon 2030 », mis en place depuis janvier 2022. Les agriculteurs demandent aujourd’hui des produits qui permettent d’augmenter le rendement, notamment dans les situations de stress, tout en respectant l’environnement. Nous avons donc mis en place depuis janvier 2022 le concept de « solutions de déplafonnement ou de contribution environnementales (SDCE) ». Elles comprennent les biostimulants, le biocontrôle et les anti-carentiels. Sur ces solutions, et en particulier pour les biostimulants, nous travaillons sur trois axes : améliorer non seulement la connaissance fournisseur mais aussi celle des produits et de leur fonctionnement, tout en approfondissant la réglementation.

Comment se traduit cette approche sur le terrain ?

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Actura déploie sa stratégie autour des biosolutions - © D.R.
Actura déploie sa stratégie autour des biosolutions - © D.R.

Philippe Camus, chef de marché nutrition et fertilisation chez Actura.[/caption]

Philippe Camus, chef de marché nutrition et fertilisation chez Actura : Les agriculteurs sont confrontés à différentes problématiques au cours d’un cycle de culture : taux de matière organique, vigueur au démarrage, résilience en période de floraison, etc. Nous sommes donc partis de ces problématiques pour apporter des réponses au travers de notre approche SDCE. Quelles que soient les cultures, nous avons déterminé cinq segments, ou phases clés, qui chacune, contribue à la performance de la culture : le sol, la rhizosphère, l’architecture et la biomasse, le rendement et la finition. Pour chaque segment, nous mesurons l’efficacité des produits appliqués avec des indicateurs que nous avons construits. Ensuite, nous cherchons à identifier quel facteur joue un rôle prépondérant dans la performance finale de la culture. Ainsi, nous raisonnons en programme de solutions, car nous estimons qu’un biostimulant fonctionne mieux associé à d’autres solutions que seul. Un exemple pour illustrer ce parti pris : rien ne sert d’améliorer la floraison du colza si par la suite, aucun effort n’est apporté pour assurer le remplissage du grain et sa qualité.

Quels sont vos critères de référencement ?

Philippe Camus : Au-delà de la performance technique du programme, deux critères orientent notre référencement. Le premier relève de la faisabilité pour l’agriculteur. L’adoption du biostimulant ne peut se faire si son utilisation requiert trop de temps, du matériel spécifique ou une modification trop profonde de l’itinéraire cultural. Autre facteur clé : le retour sur investissement. L’agriculteur est prêt à investir davantage dans une solution, à condition de mesurer clairement sa rentabilité. Sur ce point, nous concentrons nos efforts pour construire des indicateurs économiques.

Quelles sont vos perspectives ?

Ninon Taverne : L’été 2023 marquera notre deuxième campagne de résultats avec cette approche SDCE, mais nous disposons déjà de nombreuses données. À l’avenir, nous souhaiterions travailler davantage sur le positionnement des produits. Nous sommes persuadés que la période d’application joue un rôle dans l’efficacité des biostimulants. Nous réfléchissons à la création d’OAD sur ce sujet, valorisant les données dont nous disposons.

D’autres interviews et témoignages à retrouver dans l’édition 2023 de notre Mag en ligne dédié aux biostimulants.