Afcome : l’Europe vers moins de commodités

Rendez-vous incontournable des acteurs du monde des engrais, les 16^emes rencontres de l’Afcome, organisées à Nantes les 3 et 4 octobre, ont été l’occasion de se pencher sur les grandes tendances du marché, en France comme à l’international. A plusieurs niveaux, l’Europe se distingue. Sur le plan environnemental, les politiques européennes en matière de pollution de l’air visent à considérablement réduire les émissions d’ammoniac. La demande de fertilisants devrait évoluer vers davantage d’ammonitrates, d’urées enrobées ou de produits de spécialités.

« Nous croyons que la tendance concernant l’urée et les ammonitrates va s’inverser, car les ammonitrates sont aussi moins émettrices que la solution et l’urée au niveau de la production. Le marché européen devient de plus en plus un marché de niche, demandeur de spécialités, et sera de moins en moins intéressant pour les producteurs de commodités », estimait Guillermo Perez de FERTIBERIA.

Une demande en hausse à l’échelle mondiale, sauf en UE

A l’échelle mondiale, la demande, tout comme l’offre, devrait augmenter de 1,1 % par an d’ici à 2023/2024. Certains marchés restent importants en volumes, mais d’autres connaissent des croissances conséquentes. « Nous n’avons plus un driver principal du marché, la Chine, mais deux, avec l’Inde et le Brésil, ainsi que plusieurs drivers secondaires », estime Armèle Gurère, de l’IFA (International Fertilizers association). Au milieu de ces géants, l’experte rappelait que « l’Europe de l’Ouest et centrale devrait être la seule région du monde, d’ici à 2023-2024 à réduire sa consommation d’engrais ».