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Affaire Paul François - Monsanto : le port du masque respiratoire aurait du être indiqué

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Ce 10 septembre, la cour d’appel de Lyon a partiellement reconnu le jugement de Monsanto par le tribunal de Grande Instance, établi en 2012 dans le cadre de l’intoxication de Paul François, agriculteur en Charentes. L’agriculteur avait inhalé en avril 2004 des vapeurs de l’herbicide Lasso lors de la phase de nettoyage de la cuve de son pulvérisateur, lui causant un handicap partiel. L’herbicide a été retiré du marché français en 2007. Paul François a déclaré lors d’une conférence de presse le 10 septembre à Paris que la décision de la cour d’appel de Lyon est « historique ». Le tribunal a retenu le manque d’information sur la nécessité d’indiquer sur l’étiquette le port d’un appareil de protection respiratoire. L’avocat de Monsanto, Jean-Daniel Bretzner, indique que les textes réglementaires ont été respectés et que la recommandation de protection des yeux et du visage avec le port d’un appareil adapté figurait sur l’emballage. La firme Monsanto entend se pourvoir en cassation. « Nous sommes à mi parcours de ce jugement », précise Jean-Daniel Bretzner. L’avocat de Paul François, François Lafforgue, entend introduire « le plus rapidement possible » une demande d’indemnisation : « Cette décision est le point de départ d’un grand mouvement d’indemnisations, il appelle à la création d’un fonds pour les victimes de pesticides. » Maria Pelletier, présidente de l'ONG Générations futures, a de son côté indiqué par communiqué de presse que « les firmes qui mettent sur le marché ces produits doivent comprendre que dorénavant elles ne pourront plus se défausser de leurs responsabilités vis-à-vis des pouvoirs publics ou l’utilisateur et que des comptes leur seront demandés. »