Agrauxine renforce son ancrage en France, avec biocontrôle et biostimulants en poche
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Créée en 2014, Agrauxine, la filiale du groupe Lesaffre dédiée à la production de produits de biocontrôle et biostimulants à base de micro-organismes, poursuit sa croissance. « De 30 à 50 % par an en moyenne à l’échelle mondiale », estime Hugo Bony, directeur général d’Agrauxine, à l’occasion d’une conférence de presse mardi 20 novembre, sur le site de production de Maisons-Alfort du groupe Lesaffre. Sans préciser le chiffre d’affaires de l’entreprise, le dirigeant indique que la France y pèse pour 20 %, derrière l’Amérique latine qui représente la moitié de l’activité. Au Brésil, son biostimulant Smartfoil couvre 1 Mha d’hectares de soja, soit 3 % des surfaces. L’entreprise détient pour l’instant 34 autorisations de mises sur le marché (AMM) dans le monde mais espère dépasser la barre des 90 autorisations à l’horizon 2020, biocontrôle et biostimulants confondus.
Biocontrôle et biostimulants attendus pour la France
En France, elle ne commercialise pour l’instant que trois produits de biocontrôle. Pour sa première campagne de commercialisation, son fongicide Romeo, commercialisé en partenariat avec BASF pour la France et Sumitomo en Italie, a couvert 100 000 ha sur ces deux pays. « Les ventes de Romeo ont été quatre fois supérieures à nos prévisions », affirme Hugo Bony. Cinq produits devraient arriver sur le marché français d’ici à cinq ans, dont le biostimulant Smartfoil dès l’an prochain. En termes de prix, l’entreprise défend une position résolument accessible pour l’agriculteur : en biocontrôle « nous ne sommes pas plus cher que la solution chimique équivalente » et en biostimulant « on estime que l’agriculteur est prêt à investir un euro si le produit lui en rapporte trois », explique Hugo Bony.
Renforcer les liens avec la distribution française
La bonne dynamique d’Agrauxine se traduit par le recrutement, dès janvier, d’un quatrième commercial en France, pour couvrir le nord-est. « Il a un travail à mener de formation auprès des équipes de vente de la distribution, techniquement mais aussi psychologiquement, pour qu’elles osent vendre », explique Pierre-Emmanuel Fleurquin, directeur commercial d’Agrauxine. Le fabricant de biosolutions privilégie le contact direct avec des coopératives et négoces locaux plutôt qu’avec les unions d’appro. « Sur les solutions alternatives, les centrales d’achats laissent leurs adhérents construire eux-mêmes leur gamme », constate le directeur commercial.