Alimentation animale : manque de visibilité pour les mois à venir

« Nous avions conscience que l’épisode 2007 n’était que passager, confesse Michel Dochez de Coop de France nutrition animale. Ce fut une réelle bouffée d’oxygène dans un marché stable, voire quelque peu en proie à l’érosion ces dernières campagnes.

Je pense que nous allons avoir une seconde partie d’année plus difficile. En effet, pour les bovins notamment, la demande va se ralentir : non seulement les productions d’herbe, de maïs et de fourrage ont été suffisantes mais le prix des céréales chutant, certains agriculteurs ne les vendront pas mais les auto-consommeront.

Pour les porcs et les volailles, la visibilité pour les mois à venir est encore plus délicate. Une légère érosion est à attendre pour les porcs : pour les volailles, les stocks semblent encore assez importants sur les exploitations ». A.G.

Sur les 8 premiers mois de l’année, la progression des fabrications globales d’aliments n’est plus de que 3 % (contre + 4,8 % sur les 6 premiers mois). Cette hausse est essentiellement due aux aliments pour ruminants et en particulier pour les vaches laitières (+ 21,9 %), tandis que les aliments pors et volailles sont désormais proches du statu quo.

A noter en porc, un recul de près de 2 % des aliments truies et en volailles, les baisses en poulets (-1,6 %), dindes (-3,3 %) et pintades (-10,8 %), compensées par les progressions en pondeuses (+3,3 %) et palmipèdes (+4,5 %). Les aliments pour lapins subissent quant à eux un recul de 8,5 %.