Andermatt France vise 10 M€ de chiffre d’affaires en 2021
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« Le biocontrôle, ce n’est pas le dernier wagon du train mais celui de tête, la locomotive », affirme Alain Querrioux, lors d’une conférence de presse organisée le 16 novembre 2018. Pour le directeur général d’Andermatt France, le biocontrôle fonctionne d’ores et déjà. Après près de cinq années d’existence, la filiale française du groupe suisse indépendant et spécialisé dans les produits de biocontrôle et les biostimulants, leader mondial des baculovirus, est plus que jamais confiante en l’avenir. Son objectif est d’atteindre 10 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, contre 3,5 en 2018 et 1,7 en 2017. « Dans les sept prochaines années, nous avons à lancer onze nouvelles substances actives issues de la recherche du groupe, ainsi que des extensions d’usages pour 14 produits existants », reprend Alain Querrioux. La société compte 13 salariés, « une vingtaine d’ici 2 ans ».
Arboriculture, viticulture et grandes cultures
Andermatt France est présente sur les quatre catégories de biocontrôle que sont les substances naturelles, micro-organismes, macro-organismes et médiateurs chimiques. Elle propose également des biostimulants, engrais et anti-nuisibles. En 2018, 90 % de son chiffre d’affaires provient de spécialités destinées à l’arboriculture et 67 % d’insecticides. « En 2025, cette répartition sera plus équilibrée », affirme Alain Querrioux qui vise la vigne à court terme et les grandes cultures à moyen terme. Le directeur général prévoit, pour 2025, un chiffre d’affaires provenant de produits destinés pour 10 % aux légumes, 25 % à l’arboriculture, 20-30 % à la vigne et 30-35 % aux grandes cultures. Les 136 essais développement ou d’homologation de 2018 en témoignent déjà : 17 % étaient consacrés aux grandes cultures et 18 % à la vigne.
Des produits phares en forte progression
Andermatt France a ses produits phares. Le nombre d’hectares traités par ses baculovirus Madex Pro et Madex Twin a été multiplié par dix en trois campagnes. Curatio, à base de polysulfure de calcium, a été utilisé sur 30 000 ha ; une nouvelle dérogation de 120 jours a été demandée pour 2019, en attendant l’AMM définitive. NeemAzal-T/S, à base d’extrait d’Azadirachta indica, a été utilisé sur 30 % des surfaces de pommiers ; l’AMM définitive est également attendue et une nouvelle dérogation de 120 jours a été demandée pour 2019.
Enfin, la société est confiante dans le développement, notamment en vigne contre l’oïdium, de Vitisan, son fongicide à base d’hydrogénocarbonate de potassium dont elle a obtenu l’AMM en 2018. Elle compte également sur le déploiement, notamment en pommes de terre, de son biostimulant racinaire Rhizovital 42, à base de Bacillus amyloliquefaciens souche FZB42, et de son larvicide Helicovex à base de nucléopolyhedrovirus d’Helicoverpa armigera, qui a obtenu de nombreuses extensions d’usage en 2018.