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Antoine Meyer, président de Sumi Agro France : « Augmenter la proximité avec la distribution »

Le | Agrofournisseurs

Sumi Agro France, l'une des filiales européennes du groupe japonais Sumitomo Corporation, vient de fêter ses vingt ans. Forte d'innovations dans les domaines du biocontrôle, de la biostimulation et de la nutrition des plantes, la société poursuit son déploiement, tant au niveau des offres produits que des équipes terrain. Le point, avec Antoine Meyer, son président.


Reference-appro.com : Sumi Agro France vient de fêter ses vingt ans. Quel bilan pouvez-vous dresser ?

Antoine Meyer : Nous sommes passés, dans le domaine du biocontrôle, de l'âge de l'adolescence à l'âge de jeune adulte. Notre portefeuille produits, qui était concentré sur l'arboriculture et la vigne, s'est élargi aux grandes cultures, avec entre autres les engrais starter d'Agroqualita. Désormais, nous sommes présents et travaillons sur trois secteurs : le biocontrôle, la biostimulation et l'agriculture durable. Côté effectifs, nous sommes passés, suite à l'alliance avec Sipcam et sa filiale Agroqualita, de 3 à 10 personnes sur le terrain. Depuis le 1er février, date de l'arrivée de Jean-Pierre Lachambre au poste de directeur du département agro-ventes, le réseau Sumi Agro France et le réseau Agroqualita ne font plus qu'un : ce réseau est constitué de quatre responsables de région, également chargés des relations avec les centrales d'achat, et de six responsables promotion et développement clients. Richard Billon d'Agroqualita compte partir le 30 juin.


Quelles orientations envisagez-vous pour l'avenir ?

A.M. : Nous comptons, d'ici à deux ans, tripler nos effectifs sur le terrain. Car de nombreuses innovations sont attendues. Nous espérons obtenir d'ici peu l'homologation de 3AEY, un nouvel anti-botrytis de la vigne à base de trois terpènes micro-encapsulés, afin de le proposer dès cet automne. D'ici à trois ans, notre gamme insecticide-matière fertilisante Trika Expert va s'élargir et de nouvelles solutions de biocontrôle vont être mises sur le marché. En arboriculture, en vigne, mais également en grandes cultures, avec un fongicide. De même, notre gamme de biostimulants, que nous avons démarrée il y a deux ans, va s'étoffer. Après Kelpak, nous lançons Perfectose, une solution qui améliore le coefficient d'utilisation de l'azote et donc le taux de protéines des céréales. Nous prévoyons de passer de 25 à une quarantaine de millions d'euros de chiffre d'affaires dans les trois ans à venir.


Quelles relations privilégiez-vous avec la distribution agricole ?

A.M. : Le biocontrôle nécessite une approche différente, davantage de technicité et donc d'informations. Car on ne remplace pas un produit par un autre. Notre objectif est donc d'augmenter notre présence auprès de la distribution agricole, dans le respect de nos valeurs : racines, innovation et co-création. Raison pour laquelle nous visons 30 personnes sur le terrain à court terme.