Assemblée générale de Coop de France : « un souffle entreprenarial »
Le | Agrofournisseurs
A la veille de la publication par la commission de son projet de réforme pour la Pac 2013, l’assemblée de Coop de France les 15 et 16 novembre à Paris, était placée sous le signe de l’Europe. Moins dans une logique de confrontation et de revendication que dans la volonté de solidifier les positions des coopératives françaises pour prendre toute leur place sur les marchés. Malgré un mouvement constant de concentration (voir notre lettre du 15 novembre), « la coopération manque d’entreprises leader », a souligné Philippe Mangin, président de Coop de France. Il a lancé un appel à l’investissement, quitte à « casser la tirelire ».
Appel relayé par Jean-Marc Bournigal, à la veille de sa nomination comme directeur de cabinet de Bruno Le Maire. « En se regroupant, les coopératives pourront plus facilement atteindre une masse critique et investir dans les outils de transformation ». « L’Etat vous aide à grandir », a poursuivi Jean-Marc Bournigal, en citant les 150 millions d’euros investis dans Limagrain et les 50 millions d’euros injectés dans Siclaé par le Fonds stratégique d’investissement (FSI). D’autres fonds peuvent être sollicités, comme Oséo, Unigrains ou Sofiprotéol. C.D.
Photo : Philippe Mangin (à gauche), président de Coop de France, et Jean-Marc Bournigal, à la veille de sa nomination au titre de directeur du cabinet du ministre de l’Agriculture, d’accord pour inciter les coopératives à investir.
Croître, donc, gagner en compétitivité, aussi. Mais, en parallèle, assurer une meilleure gouvernance coopérative. « Il faut rendre les coopératives plus attractives, notamment par rapport aux jeunes », a souligné le président de Coop de France. Plusieurs pistes de réflexion ont été développées : implication des adhérents comme sociétaires, meilleur partage des informations sur la stratégie ou encore, attractivité accrue vis-à-vis de nouveaux talents dans les entreprises. La qualité du lien avec les adhérents et la capacité à partager une vision à moyen terme est l’un des atouts majeurs de la coopération. Tenir à la fois toute sa place sur les marchés, et préserver cette relation aux producteurs est sans aucun doute le défi lancé aux coopératives. La mise en œuvre de la contractualisation va constituer un premier rendez-vous significatif.