Asur Plant Breeding : une stratégie collaborative
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Fraichement baptisée Asur Plant Breeding, la branche sélection du groupe SAATEN UNION a présenté lundi 17 septembre à Paris sa stratégie pour les années à venir, et notamment la réorganisation de son actionnariat. Les actionnaires historiques Nordsaat Ackerman, Petersen et Südwestaat ont été rejoints par trois coopératives : Terre Atlantique, Cavac et Acolyance. Elles représentent 13 % de l’actionnariat et ont investi 3,5 M€ sur les 10,5 M€ soulevés cette année par l’ensemble des actionnaires.
Pascal Bailleul, directeur général d’Acolyance, représente les trois structures au conseil d’administration. « Notre coopération entre entreprises à capitaux familiaux est renforcée par l’arrivée de ces coopératives, souligne Guillaume de Castelbajac, directeur général d’Asur Plant Breeding. Elles ont une excellente connaissance du marché, des agriculteurs et de la production de semences hybrides. »
Chute de la demande d’hybrides
Le blé tendre reste la priorité de l’entreprise, qui souhaite proposer une gamme diversifiée contenant aussi bien des blés lignée qu’hybrides, même si ces derniers peinent à trouver de la demande. « Avec la récolte 2016, la France est le pays qui a le plus souffert sur le marché des hybrides. Pour les semis 2018, on devrait encore observer un tassement des surfaces », indique Guillaume de Castelbajac. Cette année, l’Europe comptait 140 000 ha de blés hybrides, dont la moitié en France, contre 240 000 en 2016. En lignée, la variété Chevignon continue de gagner du terrain et devrait atteindre les 8000 ha de multiplication en France l’an prochain.
Des projets sur le stockage et la mesure de la qualité
Au-delà des investissements en matière de sélection, Asur Plant Breeding souhaite aussi renforcer les moyens de production des semences. Depuis quatre ans, elle expérimente une technique de marquage moléculaire pour déterminer la qualité des semences hybrides. « C’est un gain de temps, nous sommes plus réactifs et nous pouvons ainsi donner des indications de volumes pour la mise ne marché », explique Jean-Benoit Sarazin. 400 000 euros ont été investis, et la moitié de la production de semences hybrides de cette année devrait être testée avec cette méthode.
En matière de stockage, la société a développé depuis 2016 Safet’Hy, un programme de mise sous vide de semences en big bag. « Ce procédé réduit la perte de 10 % et conserve la qualité sur la durée », illustre Guillaume de Castelbajac. Une technique particulièrement utile pour les semences hybrides, chères à produire, qui seront expédiées hors de l’Hexagone. Enfin, à moyen terme, l’entreprise compte développer une nouvelle version du Croisor, son agent hybridant, mais à bas volume cette fois-ci, pour réduire la dose d’hybridation.