Barnier définit dix priorités pour relancer l’agroalimentaire
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Michel Barnier avait lancé en décembre des Assises des agro-industries : elles se sont conclues le 24 mars par l’annonce de dix axes privilégiés pour renforcer l’agroalimentaire et les autres secteurs travaillant sur des produits issus de l’agriculture. Avec 560 000 salariés et 13 000 entreprises, l’industrie agroalimentaire est un des « piliers de l’économie réelle », selon Michel Barnier. J.P.
Le secteur contribue en outre pour 7 % des exportations françaises, générant 9,3 milliards d’euros d’excédent commercial. L’ambition, selon le ministre de l’Agriculture et la Pêche pour qui le secteur agroalimentaire « résiste mieux que les autres à la crise mondiale », est d’aider à la mise au point de produits « créateurs de richesses ». A cet égard, les pôles de compétitivité constitueront un axe majeur de la politique du ministère de l’Agriculture et de la Pêche. Pour chacune des dix priorités, Michel Barnier nommera un chef de projet choisi « dans ses services » ou dans les organismes publics dont son ministère assure la tutelle.
La relance de l’agroalimentaire en dix points
- Les aliments de demain répondront mieux aux attentes en matière de goût exprimées par les consommateurs et seront porteurs de bénéfices dans le domaine de la santé et du bien-être chez l’homme.
- L’animal aura une nouvelle alimentation : mieux nourrir l’animal permettra de mieux nourrir l’homme, l’alimentation de l’animal favorisera la santé et le bien-être de l’homme, et préservera les ressources naturelles ainsi que l’environnement.
- Les molécules végétales, notamment celles issues de la bioraffinerie, permettront de développer une nouvelle industrie de la chimie, pour remplacer les molécules de synthèse de la pétrochimie dans un souci de développement durable. Les matériaux issus des molécules végétales s’intègreront également dans de nouveaux process industriels pour la mise au point de nouveaux produits dans des domaines variés : bâtiment, bioplastiques, textiles techniques, etc.
- L’énergie verte, ou bioénergie, valorisera la biomasse pour produire des carburants et d’autres formes d’énergie comme alternative aux ressources d’origine fossile, dans le respect de l’usage des sols et dans une perspective de moindre impact environnemental.
- Les engrais naturels et la phytopharmacie tireront profit de la biodiversité pour protéger, guérir et faire croître les plantes avec des produits naturels et respectueux de l’environnement.
- Les sélections variétales permettront de doter notre agriculture de plantes adaptées au changement climatique, à haute valeur nutritionnelle et technologique, à fort rendement, et sobres en intrants.
- Les produits issus de la mer et de l’aquaculture seront mieux et davantage valorisés afin de répondre à la demande des consommateurs tout en préservant les ressources halieutiques.
- Le prêt à consommer permettra aux consommateurs de réaliser une cuisine simplifiée et de haute qualité afin de répondre à de nouvelles attentes et à de nouveaux modes de consommation.
- Les débouchés de la viticulture, de l’arboriculture et du maraîchage seront diversifiés pour assurer la durabilité des productions et accompagner de nouveaux modes de consommation.
- La traçabilité et l’emballage des produits alimentaires répondront aux besoins de sécurité sanitaire, de nouvelles formes de consommation, de respect de l’environnement, et aux attentes des consommateurs en matière d’information.