Bayer CropScience, l’alternative offre globale
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Une entrée progressive sur les marchés des semences et des solutions alternatives, une réappropriation de la gamme légumes, une marque pour rassembler les services d'origine Bayer CropScience… L'offre de la firme leader en France, avec 572 millions d'euros en 2009 va s'étoffer dans les années à venir.
Bonne nouvelle : le retard que subissait la France en matière d'innovation est en train de se combler. Neuf nouveaux produits ont été autorisés en 2009, contre un en 2008 et un en 2007… : contre respectivement quatre, trois et cinq chez nos voisins allemands. Le flux devrait rester soutenu, avec l'arrivée de fongicides blé et vigne, d'herbicides maïs, betteraves et légumes et d'acaricides pour l'arboriculture. Moins bonne nouvelle : la campagne en cours cumulait à fin février un repli de 20 %. Elle devrait remonter à la faveur de réapprovisionnements plus actifs, pour finir entre moins 10 et moins 15 %. Ces chiffres ont été avancés par Frank Garnier, directeur général de Bayer CropScience, lors d'une conférence de presse, le 26 mars, à Paris. L'entreprise, qui représente 26 % du marché français, entend bien tenir son rôle de leader avec une série d'évolutions récentes. C.D.
Photo : Frank Garnier, directeur général de Bayer CropScience France et Bruno Tremblay, directeur général adjoint.
La reprise des produits de la gamme légumes, en développement chez Philagro (voir notre dernière lettre) va renforcer l'offre de Bayer CropScience, sur un segment en mal de solutions. D'autant que le secteur des légumes est un bon champ de développement pour les solutions alternatives, sur lesquelles travaille beaucoup l'entreprise.
Ces solutions alternatives devraient s'insérer dans des programmes plutôt haut de gamme, à même de réduire l'impact sur l'environnement tout en maintenant de la valeur dans les filières. La gamme des produits alternatifs et celle des semences ne devraient toutefois pas dépasser, à terme, les 20 % de l'activité de la firme.
Dès la prochaine campagne, la firme espère mettre en marché une semence de colza, actuellement en deuxième année d'inscription au CTPS (voir notre lettre du 28 septembre 2009). Bayer CropScience, enfin, structure son offre d'outils d'aide à la décision autour de prix et d'une marque ombrelle, Bay+. Une manière de mettre ces services à l'épreuve du marché, y compris celui de la prescription. Tous ces changements augurent-ils d'un bouleversement de l'offre sur le terrain ? « Non », répond l'équipe de direction de Bayer CropScience : il s'agit, avant tout, d'apporter des solutions globales par culture.