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Bayer CropScience Monde : garder le cap de l’innovation

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Lors de la conférence de presse annuelle de Bayer CropScience, tenue à Monheim le 9 septembre dernier, le professeur Friedrich Berschauer, qui dirige l'entreprise depuis 2004, a annoncé le lancement de nombreux produits phytopharmaceutiques à base de six nouvelles substances actives d'ici à 2012, et de 18 variétés OGM et non OGM d'ici à 2016, avec notamment un colza en Europe en 2012. La société, présente dans plus de 120 pays et qui emploie 18 700 personnes dans le monde, compte en effet poursuivre son développement avec la même stratégie : la mise en marché de produits innovants à forte marge et de nouvelles semences de qualité, aux caractéristiques agronomiques améliorées. Une stratégie qui a fonctionné jusqu'à présent puisque le chiffre d'affaires de l'entreprise a atteint le niveau record de 6,5 milliards d'euros en 2009, avec une augmentation proche des 5 % par an depuis 2002, date de la création de la société avec l'acquisition d'Aventis CropScience. G.G

Photo : L'américaine Sandra E. Peterson, membre du directoire de Bayer CropScience depuis le 1er juillet 2010, va remplacer le 1er octobre le professeur Friedrich , qui dirige l'entreprise depuis 2004.

Entre 2000 et 2009, Bayer CropScience a lancé 23 nouvelles substances, lesquelles ont généré un chiffre d'affaires de deux milliards d'euros en 2009, un objectif que s'était fixé la firme pour 2011. « Ces chiffres montrent que notre stratégie d'innovation est un succès, a déclaré Friedrich Berschauer. Et les résultats financiers décevants pour le premier semestre 2010 ne modifient en rien les perspectives de notre activité. » Bayer CropScience voit en effet son chiffre d'affaires baisser de 3 % sur la première moitié de l'année, avec - 8,5 % pour le secteur de la protection des plantes (- 7,1 % sur les herbicides, - 10,8 % sur les fongicides et - 20 % sur les traitements de semences), et malgré une hausse de 30,1 % pour le secteur des semences et des biotechnologies. Mais la société, dont le budget recherche s'est monté à 650 millions d'euros en 2009, soit le plus élevé de l'industrie de la protection des plantes, dispose d'un portefeuille d'avenir. D'autant qu'elle poursuit ses accords de recherche et de licences, qui se montent actuellement à 80, dont 20 signés sur les 12 derniers mois. Le plus récent : un partenariat avec l'institut chinois de recherche sur les oléagineux (OCRI) sur deux programmes colza portant sur la résistance au sclérotinia et l'amélioration de la teneur en huile.

Six nouvelles substances actives d'ici à 2012, 18 variétés d'ici à 2016

Les produits phytopharmaceutiques à base de six nouvelles substances qui seront lancés d'ici à 2012 devraient générer à terme un chiffre d'affaires mondial de plus d'un milliard d'euros. Parmi ces substances, quatre fongicides : le bixafen, déjà autorisé en Grande-Bretagne et en Allemagne, avec le produit Aviator Xpro ; le penflufen, un traitement de semences qui apparaîtra sous les noms Emesto et Emerion ; le fluopyram (nom du produit : Luna) ; et l'isotianil, pour le riz, déjà lancé au Japon et en Corée (nom du produit : Routine). La cinquième substance est herbicide : l'indaziflam, déjà autorisé aux États-Unis. La dernière, Bacillus firmus, est nématicide.

Dans le secteur des semences et des biotechnologies, dans lequel la firme voit une croissance potentielle significative, 60 projets sont en cours. Ils concernent le coton, les oléagineux, le riz, le blé, le soja, le maïs, la canne à sucre et visent l'amélioration des variétés avec une tolérance aux herbicides, une résistance aux insectes, aux nématodes, ainsi qu'une tolérance à la sécheresse. Le lancement de 18 variétés est attendu d'ici à 2016. L'objectif de la société est de tripler le chiffre d'affaires de ce secteur d'ici à 2018, pour atteindre 1,4 milliard d'euros, contre 500 millions en 2009.