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Bayer CropScience ouvre les portes de La Dargoire

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L'occasion n'est pas si fréquente. Le 10 mai, Bayer CropScience ouvrait à la presse les portes de ses laboratoires de La Dargoire, à Lyon (69), pour présenter ses principaux axes de recherche. Bayer CropScience y concentre le cœur de sa recherche sur les fongicides, dont les stimulateurs de défense naturelle des plantes, employant 200 salariés dont 140 chercheurs. « Le futur est à la combinaison des solutions : génétique, produits de protection des plantes conventionnels et solutions complémentaires » a indiqué Frank Garnier, président de Bayer. Il est aussi à la maîtrise des résistances, d'autant plus fréquentes que les produits sont ciblés. Une unité mixte CNRS/Bayer travaille sur le site sur ce thème, alors que près de quinze chercheurs ciblent les méthodes de lutte alternative. En semences, la firme mise sur une arrivée en direct sur le marché du colza en 2013… avec peut-être même une inscription dès cette année. Elle devrait aussi structurer sa présence en blé tendre, à l'issue d'une série de rachats en France (avec RAGT) et à l'étranger (Etats-Unis, Australie, Ukraine), par l'acquisition en propre dans les mois à venir d'une station de sélection, probablement dans le Nord de la France. C.D.

Photo : Pour faire émerger LA molécule qui, parmi quelque 200 000 tests annuels aura un jour une chance d'être mise en marché, les robots sont des auxiliaires précieux, comme celui qui réalise sans fléchir 200 tests par jour sur neuf plantes et autant de maladies.

L'innovation produit reste le fondement de la dynamique de toute entreprise. En témoignent les trente solutions inscrites ces trois dernières années par Bayer CropScience et les 174 déclinaisons d'usages mineurs. Côté solutions complémentaires, Bayer CropScience peaufine le positionnement d'Esquive, contre les maladies du bois de la vigne, récemment repris à Agrauxine (notre lettre du 21 novembre 2011) et elle a reçu le 9 mai l'autorisation de mise en marché de Flocter, Bacillus firmus autorisé sur les nématodes de la carotte.

L'accompagnement des produits avec des OAD (dont le tout récent Movida, pour les programmes mildiou et oïdium de la vigne), ou en contribuant au bon usage des produits par les agriculteurs sont ressentis comme stratégiques par l'entreprise. D'où, notamment, la plate-forme de Mer (41), qui reçoit quelque 750 visites par an, et qui vise à inclure les solutions produits dans une logique plus globale, en phase avec les attentes des agriculteurs.