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Bayer dévoile ses solutions au champ

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Comment parvenir à une agriculture rémunératrice et durable ? Afin de montrer ses solutions du moment et ses innovations aux distributeurs et agriculteurs, Bayer les invite sur ses parcelles d’essais. Reportage dans le Centre-Val de Loire.

Bayer dévoile ses solutions au champ
Bayer dévoile ses solutions au champ

Le 9 juin 2022, Bayer recevait près de 100 distributeurs et agriculteurs sur l’une de ses six plateformes expérimentales située à Roches, dans le Loir-et-Cher. « Nos plateformes Culture champs nous permettent de montrer, sur le terrain, les innovations que nous travaillons pour concilier performance et rentabilité des grandes cultures, réduction de l’IFT et respect de l’environnement, souligne Valérie Brun-Taricco, responsable contenu & engagement clients pour la société. L’an passé, mille technico-commerciaux et trois cents agriculteurs ont participé à nos Rencontres culture champs. »

Démarrées en mai dans l’Ouest puis en juin dans le Centre et en Bretagne, les rencontres de 2022 se poursuivront en Rhône-Alpes et dans le Sud-Ouest, pour se terminer en juillet dans le Sud-Est, dans les vignes.

Chaque plateforme cherche des solutions aux principales problématiques de sa région, avec une mesure du retour sur investissement.

Bayer veut activer tous les leviers

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Bayer dévoile ses solutions au champ - © D.R.
Bayer dévoile ses solutions au champ - © D.R.

« L’utilisation d’OAD se déploie chez les agriculteurs : la demande augmente pour garder l’efficacité des traitements tout en réduisant les IFT », souligne Corentin Bonnard, chef marché digital farming.[/caption]

Dans le Centre, les problématiques traitées concernent la réduction des populations de vulpins et de ray-grass, la protection contre les maladies sur céréales et l’optimisation de la conduite culturale du maïs. Tous les leviers sont requis : agronomie, semences, digital, solutions phytosanitaires conventionnelles et de biocontrôle.

L’occasion est également donnée pour Bayer de présenter ses innovations à venir comme l’arrivée sur le marché des céréales, entre 2025 et 2027, du biofongicide Rhapsody, à base de Bacillus subtilis souche QST 713.

« Nous lancerons l’an prochain notre fongicide Silvron, récemment homologué, ajoute Jérôme Métivier, chef marché fongicides céréales. Composé de deux SDHI, bixafène et fluopyram, il viendra remplacer Twist 500 SC, à base de trifloxystrobine, qui devrait voir son autorisation sur blé expirer à court terme. Silvron sera à associer à une triazole, une strobilurine, afin de ne pas utiliser de SDHI tout seul. »

En 2024, Bayer prévoit également de lancer PreDiMa, pour Predictive disease management, un OAD visant l’optimisation de la protection fongicide (septoriose, rouilles jaune et brune, fusariose) à la parcelle sur blé tendre. Les données peuvent provenir de la plateforme Climate FieldView. « Une fiche CEPP est d’ores et déjà en prévue », informe Corentin Bonnard, chef marché digital farming.

Côté herbicides céréales d’automne, la société entend mettre sur le marché, dès 2024, la première solution à base d’aclonifène utilisable sur orge. Cet herbicide devrait également être autorisé sur blé tendre d’hiver, orge d’hiver, triticale et épeautre, en pré et en post levée.

Enfin, Bayer compte lancer pour 2023 une nouvelle référence de semence maïs Dekalb : DKC4728. « Cette variété possède le potentiel d’un G4 et la précocité d’un G3 », annonce Joël Gaudin, ingénieur technico-commercial semences pour le Centre.

Sols drainés : proposer une nouvelle mesure de gestion du risque

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Bayer dévoile ses solutions au champ - © D.R.
Bayer dévoile ses solutions au champ - © D.R.

« Nos solutions à base de prothioconazole et de trifloxystrobine pourront remplacer le tébuconazole », informe Jérôme Métivier, chef marché fongicides céréales.[/caption]

Anticiper les retraits et restrictions de molécules fait partie des préoccupations de Bayer. « Nous devançons par exemple le futur retrait du tébuconazole, reprend Jérôme Métivier. Depuis deux ans, nous travaillons à son remplacement. Nous avons pu vérifier que l’alternative Madison, à base de prothioconazole et de trifloxystrobine, remplit tous les critères, tant en termes quantitatifs que qualitatifs. »

Pour remédier à l’interdiction croissante d’utilisation d’herbicides sur parcelles drainées, la société développe l’outil Opti’Drain. « Conçu entre autres avec Inrae et Arvalis, il permet de vérifier si les drains sont coulants ou non, explique Audrey Ossard, cheffe marché désherbage céréales. En prenant en compte la structure du sol, le profil du produit et les conditions météo, il permettrait ainsi d’utiliser les herbicides hors écoulement des drains. » Bayer poursuit ses efforts pour que ce type d’outil puisse être validé. Et ce, pour éviter à terme aux agriculteurs les impasses techniques sur sols drainés, qui représentent 25 % de la sole céréalière.

Préserver les herbicides céréales d’automne

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Bayer dévoile ses solutions au champ - © D.R.
Bayer dévoile ses solutions au champ - © D.R.

« Les doubles passages de flufénacet sont à proscrire ; la préservation des solutions actuelles est essentielle », avertit Audrey Ossard, cheffe marché désherbage céréales.[/caption]

« Aujourd’hui, 70 % des parcelles reçoivent un traitement herbicide d’automne, contre seulement 30 % il y a six ans, informe Audrey Ossard. Cette évolution des pratiques augmente le risque de voir apparaître des résistances à l’automne, comme on en connaît au printemps. »

La bonne gestion des matières actives est essentielle pour conserver l’efficacité des solutions d’automne, limiter le développement de résistances et préserver la qualité de l’eau. La cheffe marché désherbage céréales recommande donc fortement de recourir à des pratiques culturales, de ne pas faire de double passage de flufénacet, de diversifier les matières actives et d’intervenir dans des conditions optimales en raisonnant le stade, les doses et les conditions météo. Quand la parcelle n’est pas en situation de résistance généralisée aux solutions de printemps, la stratégie automne puis printemps reste, selon Audrey Ossard, la plus durable et rentable.

Pour déterminer la situation de résistance aux vulpins ou ray-grass, Bayer propose le service HerbiSecur : il caractérise et quantifie les résistances d’une parcelle aux solutions de printemps afin de raisonner l’utilisation des produits dans la rotation. « Lancé en septembre 2020, ce service, de 675 € HT, peut paraître cher, souligne Audrey Ossard. Mais il faut considérer son utilité dans la rotation, y compris sur maïs : il revient finalement, pour une parcelle de dix hectares, sur cinq ans, à seulement 13 €/ha/an. Investir dans un diagnostic HerbiSecur permet de s’assurer de l’efficacité et donc de la rentabilité d’un traitement de printemps. »