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Bayer mise sur l’association de la biologie et de la chimie pour le traitement de semences

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Le groupe Bayer SeedGrowth a célébré vendredi 5 juin les 100 ans de son site de Méréville (91) spécialisé dans la protection des semences. A cette occasion, les dirigeants ont rappelé l'importance de leurs partenariats historiques avec des firmes comme DELEPLANQUE ou Strube. Frank Garnier, président de Bayer en France et DG de Bayer CropScience a insisté sur la volonté du groupe de rester leader des traitements de semences. Il devrait lancer cette année en France et dans le monde, une nouvelle version du Péridiam Ferti, un pelliculant à base de micronutriments. Pour répondre à cette volonté de croissance, une nouvelle unité de production devrait voir le jour en 2017 et permettre au site, qui produit chaque année 1,5 million de litres de pelliculants dont 80 % pour l'export, de doubler ses capacités de production.

Le groupe focalise aujourd'hui ses efforts de recherche et de développement sur l'association de composants chimiques et biologiques sur la semence. L'exemple de cette ambition est le Poncho Votivo, un traitement de semences commercialisé aux Etats-Unis et en Amérique Latine depuis 2013. « Les 60 % de part de marché américain en traitement de semences que nous représentons sont clairement liés au succès du Poncho Votivo » explique le dirigeant. Utilisé sur maïs, soja et coton, ce produit stimule la croissance de la plante et lutte contre les nématodes. Il associe à une bactérie la clothianidine, un néonicotinoïde jugé nocif pour les abeilles par la Commission Européenne qui en a réduit l'utilisation depuis le 1er décembre 2013. La réévaluation de cette substance est en cours par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). D'après Marc Andrieux, directeur du site de Méréville et directeur mondial de Bayer SeedGrowth Technology and Services, « il n'existe pour l'heure aucun traitement de semences associant chimie et biologie en France, et c'est pourquoi nous poursuivons nos efforts de recherche ». Le groupe investit chaque année 130 M€ dans la R&D en France. Conscient que les produits de la marque ne sont pas « anodins pour l'environnement », Frank Garnier insiste sur le dispositif d'évaluation strict dont ils font l'objet et regrette que le « principe de précaution, appliqué parfois avec trop de zèle, soit un frein à l'innovation ».