Bayer se positionne sur le « moins de phytos » en vigne
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« C’est un changement majeur en termes de stratégie », déclare Jean-Luc Dedieu, chef marché vigne de Bayer le 19 juillet, au Domaine du Chapitre, à Villeneuve-lès-Maguelone (34). Et pour cause. Au menu de cette journée « Sens de la vigne », dédiée aux distributeurs, prescripteurs et viticulteurs : la réduction des doses et les solutions de biocontrôle. Une journée qui clôture sept rendez-vous dans les principales régions viticoles françaises.
Agir sur le nombre et la dose
« Les résultats de l’enquête menée sur 300 viticulteurs montrent que la diminution de l’utilisation des phytos apparaît comme le premier défi à relever au niveau de la protection », explique Jean-Paul Souchal, responsable marketing client. Pour cela, la firme phytosanitaire agit sur deux leviers : la baisse du nombre de traitements conventionnels via l’augmentation du biocontrôle, et la réduction des doses pulvérisées à chaque passage, grâce à l’indicateur de surface de haie foliaire verticale, leaf wall AREA (LWA) en anglais.
Deux solutions de biocontrôle commercialisées en 2019
« Deux fongicides de biocontrôle seront commercialisés dès la prochaine campagne, contre l’oïdium et le botrytis, continue Jean-Luc Dedieu. Ils s’appuient respectivement sur les principes actifs de Bacillus pumilus et Bacillus subtilis. » Un outil de diagnostic précoce, avant expression visuelle des maladies au champ, sera couplé à ces deux solutions préventives afin d'aiguiller la décision du viticulteur.
Sécuriser la réduction
Concernant les produits conventionnels, Bayer veut sécuriser la réduction des doses pour répondre aux exigences sociétales sans mettre en péril la production. « Traiter un rang sur trois ou boucher les jets pour mettre moins de produits peut s’avérer dévastateur pour le rendement les années où la pression maladie est forte », explique Frédéric Malfre, responsable technique vigne Bayer.
L’indicateur LWA, qui tient compte de la hauteur de la végétation et de l’écartement entre les rangs pour calculer la surface totale à traiter permettra bientôt à Bayer de recommander une dose en fonction du stade de développement de la vigne. Une anticipation stratégique dans un pays où la dose reste homologuée à l’hectare, alors que d’autres pays européens la modulent déjà en fonction du couvert végétal.