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Bayer vise 35 % du marché fongicide sur blé avec la gamme « double ii »

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Bayer a dévoilé sa gamme de fongicides « double ii », mardi 29 novembre à Paris, dont l'autorisation de mise sur le marché a été obtenue le 2 novembre. La firme est la première à commercialiser une solution fongicide combinant deux SDHI : le bixafen et le fluopyram. Ce dernier, utilisé par Bayer sur colza, est un nouvel intrant sur céréales. Ces deux SDHI sont associés au prothiovonazole. Autre spécificité du produit, une seule formulation sera commercialisée, déclinée en cinq marques : Kardix pour les coopératives du réseau InVivo, Keenote pour Agrihub, Macfare pour Symphonie, Veldiq pour Actura et enfin Yoneero pour le reste des distributeurs. « Le client portera sa propre marque : cela répond à une demande de la distribution », assure Jean-François Delorme, responsable du département filières grandes cultures d'automne chez Bayer. Avec cette innovation, Bayer affiche clairement ses ambitions pour le marché des traitements T2 fongicides sur céréales, qui compte principalement des SDHI. « Nous souhaitons passer d'un rôle de challenger à celui d'acteur principal », assure Stéphane Carbonne, chef de marché. Le secteur est très concurrentiel puisque Syngenta, jusqu'alors absent de ce segment, va prochainement lancer un SDHI, le Solaténol. Néanmoins, Bayer vise 35 % de part de marché des traitements T2 sur blé, contre 26 % aujourd'hui et ce, dès la prochaine campagne. Ce marché est estimé aujourd'hui à 220 M€ de chiffre d'affaires en France.


Un gain de 20 €/ha

« Sur nos 63 essais répartis sur tout le territoire, notre formule « double ii » génère 1,5 q/ha de blé supplémentaire que la meilleure référence du marché, soit un gain estimé à 20 €/ha », souligne Constance Tuffet, ingénieur technique. En agissant rapidement, le fluopyram complète l'action de protection à plus long terme du bixafen. Même complémentarité en matière de résistance aux maladies. « Ces deux SDHI se comportent différemment face aux souches de septoriose. Nous ne pourrons pas empêcher l'arrivée de résistances, mais nous pourrons mieux les contrôler », indique Constance Tuffet. Enfin, le produit bénéficie d'un cadre réglementaire favorable. Il est considéré ni comme toxique, ni comme perturbateur endocrinien et n'est pas candidat à la substitution.

 

Légende : Jean-François Delorme, responsable du département filières grandes cultures d'automne, Fabienne Pouliquen, en charge de la communication, Constance Tuffet, ingénieur technique et Stéphane Carbonne, chef de marché