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Be Api veut séduire distributeurs et agrofournisseurs pour couvrir 800 000 hectares en 2030

Le | Agrofournisseurs

Spécialiste de l’optimisation de la gestion intraparcellaire, Be Api veut trouver de nouveaux relais pour commercialiser ses services. La filiale de Bioline by InVivo espère convaincre une trentaine de coopératives, de négoces, mais aussi d’agrofournisseurs supplémentaires, afin de couvrir 800 000 hectares en 2030.

Olivier Descroizette, directeur de Be Api. - © D.R.
Olivier Descroizette, directeur de Be Api. - © D.R.

« Six ans après sa création, Be Api a passé le cap de la « preuve de concept », et doit désormais se déployer plus rapidement. » C’est en ces mots que Laurent Martel, DG d’invivo, situe la dynamique de cette filiale de Bioline by InVivo, lors d’un point presse, le 17 novembre. Les solutions de Be Api, visant à optimiser la gestion de parcelles dites « hétérogènes » via par exemple la modulation intraparcellaire de la fertilisation, seraient assez matures pour un changement d’échelle, selon lui.

Gagner 150 000 ha par an à partir de 2030

Alors que Be Api revendique 300 000 hectares diagnostiqués en 2023, auprès de 1600 agriculteurs, deux objectifs sont annoncés. Le premier : couvrir 800 000 ha en 2030. Le second, plus « dynamique » : être capable de séduire assez de producteurs pour gagner 150 000 ha chaque année (contre + 64 000 ha sur 2022/23), également à horizon 2030. « Nos solutions prennent tout leur sens dans les parcelles présentant des potentiels hétérogènes, précise Olivier Descroizette, directeur de Be Api. Selon une cartographie produite par un outil breveté par nos soins, 70 % des surfaces de grandes cultures seraient concernées. » Soit un terrain de jeu de quelque 10 millions d’hectares, en grande partie situés sur la moitié sud de la France, estime-t-on du côté de Be Api… une zone où le réseau de l’entreprise est encore chiche, et où il ne demande qu’à s’intensifier.

Des relais aux profils diversifiés

Car derrière ces objectifs, la stratégie de Be Api est claire : convaincre davantage de partenaires de proposer son offre. À l’heure actuelle, 27 coopératives jouent ce rôle. « Il en faudrait plus du double pour parvenir à remplir nos objectifs, évalue Olivier Descroizette. La prospection est engagée, et elle ne s’arrêtera pas aux coopératives. » La cible de Be Api est amenée à se diversifier : négoces, Ceta, centres de gestions, mais aussi les fournisseurs d’intrants eux-mêmes. Cinq à sept nouveaux distributeurs seraient en pourparlers, deux seraient proches d’une signature, tandis qu’un agrofournisseur serait intéressé, et un Ceta serait venu à l’information.

Objectif TC

Deuxième levier de croissance : former davantage de techniciens des structures partenaires à proposer l’offre Be Api. « En moyenne, dans les 27 coopératives actuelles, seuls 20 à 30 % des conseillers maîtrisent nos services », pose Olivier Descroizette. L’appui des TC est un vecteur de croissance stratégique pour Be Api : une enquête de satisfaction établit que les premiers prescripteurs de ces services, auprès des agriculteurs, sont les techniciens (56 %), assez loin devant la suggestion d’autres producteurs (16 %).