Betteravenir : augmenter la productivité en préservant l'environnement
Le | Agrofournisseurs
Plus de 12 000 visiteurs ont sillonné les allées de la sixième édition du salon Betteravenir qui s’est déroulée les 26 et 27 octobre à Moyvillers (60). Ils ont découvert pour la première fois le village technique, mis en place par l’Institut technique de la betterave (ITB) et ses partenaires(1).
Génétique : augmenter les rendements et la résistance aux maladies
« Tous les ans, la productivité progresse de 1,5 % et on ne voit pour l’instant aucune limite », s’enthousiasme Vincent Laudinat, directeur de l’ITB. La santé des plantes constitue aussi un enjeu-clé en matière de sélection variétale. « Les premières variétés tolérantes aux herbicides ont été déposées au CTPS (2) en 2016 et cela marque une réelle innovation dans le secteur, se félicite Sophie Lejealle, directrice technique de la sélection betteraves de l’Union française des semenciers (UFS). Toutefois, cette avancée pourrait être handicapée par les discussions autour des nouvelles techniques de sélection si certaines venaient à être considérées comme des techniques OGM. »
Des OAD pour optimiser les traitements
Les firmes proposent des produits et de services pour optimiser les intrants. Cristal Union présentait un OAD destiné à évaluer les risques de cercosporiose et conseiller la date de traitement. Il repose sur les prévisions fournies par Météo France ainsi que les données collectées par les stations météo et des capteurs mesurant le mouillage des feuilles. Ce sont ces derniers qui confèrent la précision au modèle.
« Lorsque la pression est très forte, il est souvent déjà trop tard une fois les symptômes apparus, souligne Hervé Mariat du service agronomique de Cristal Union. Vues les pertes de rendement possibles, on ne peut pas se permettre de manquer de précision. » Seul frein au développement de cet OAD auprès des agriculteurs : l’absence pour l’instant de capteurs connectés et sans fil.
Un outil d’aide à la préconisation centré sur une molécule
Arysta présentait pour la première fois Cléolia, un outil d’aide à la préconisation de cléthodime à destination des technico-commerciaux. « Il s’agit de la première application dédiée à une molécule et non pas à une problématique, et la cléthodime représente 80 % du marché des anti-graminées foliaires », explique Johan Rigaud, chef de marché protection en grandes cultures chez Arysta LifeScience. Il suffit de renseigner cinq critères : culture et stade de culture, graminées présentes, leur stade de développement et pression d’infestation. Le groupe compte par ailleurs étendre le système de traçabilité S-trace à sa gamme biostimulant dès janvier 2017 afin d’uniformiser le suivi des produits pour les distributeurs.
(1) Institut royal belge pour l’amélioration de la betterave (Irbab), la chambre régionale d’Agriculture des Hauts-de-France, le pôle Agro-Transfert ressources et territoires, Tereos, Michelin, et le syndicat betteravier de l’Oise (SBO)
(2) Comité technique permanent de la sélection