Biocontrôle : coopératives et instituts techniques, la force des réseaux d’expérimentation
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L'AFPP organisait, du 21 au 23 mars à Lille, la Conférence sur les moyens alternatifs de protection pour une production intégrée (Comappi). Un état des lieux de la recherche en matière de biocontrôle était proposé, avec une idée forte : pour avancer plus vite malgré les aléas, le réseau est le meilleur outil des chercheurs. C'est notamment la posture exprimée par Claude Maumené (photo). Le spécialiste fongicide chez Arvalis a ainsi évoqué R2E, pour réseau d'expérimentations d'excellence, initiative lancée en 2015. L'institut technique des grandes cultures y joint ses compétences à celles de Terres Inovia et la Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences (Fnams), et de dix coopératives (1). « Et nous sommes tout à fait ouverts aux négoces », a-t-il lancé sous forme d'invitation.
« Nous faisons bien, ensemble, ce que nous faisions mal chacun de notre côté », affirme-t-il. Selon les expérimentations de R2E, l'utilisation du soufre pour substituer une partie des fongicides contre la septoriose est prometteuse. Conclusions plus mitigées pour le champignon pythium oligandrum contre la fusariose. « L'effet année n'a pas été favorable, nous allons continuer », précise Claude Maumené. R2E ne désarme pas, et devrait même « accélérer » sur les grandes cultures.
R2E sera bientôt rejoint par le Consortium biocontrôle, qui réunit plus de 40 acteurs de la recherche, publics et privés.
(1) Agrial, Axereal, Dijon Céréales, Lorca, Noriap, Sevépi, Terre atltantique, Terrena, Triskalia et Vivescia.