Biocontrôle : De Sangosse joue la carte de la mutualisation des compétences

Le Laboratoire de recherche en sciences végétales (LRSV) et la société De Sangosse unissent leurs compétences dans un laboratoire commun dédié au biocontrôle. BioPlantProtec, nom retenu pour ce projet, a été inauguré le 19 février dans la périphérie de Toulouse.

BioPlantProtec vise l'identification de nouvelles solutions de biocontrôle herbicides et fongicides.

Le LRSV, qui compte six équipes de recherche fédérant à la fois le CNRS et l'université Toulouse III, focalisera son activité sur la partie amont de la recherche. L'objectif est de développer des outils de criblage haut-débit pour sélectionner des micro-organismes ou des composés naturels efficaces. Implanté sur le campus de l'Inra à Castanet Tolosan (31), BioPlantProtec disposera d'une partie des laboratoires présents sur place. De Sangosse prendra alors le relais pour définir leurs modes d'action et tester leur efficacité au champ et, in fine, les commercialiser.

Complémentarité entre recherche fondamentale et expérimentation

Ce projet est l'un des lauréats d'un appel à projets orchestré par l'Agence nationale de la recherche (ANR), qui a déjà retenu 81 « labcoms » sur les 100 prévus. Pendant trois ans (2016-2018), l'ANR va participer au financement de BioPlantProtec à hauteur de 300 000 euros. « Il s'agit d'une rampe de lancement : l'objectif est ensuite de continuer à fonctionner sans cette aide », précise Olivier André, l'un des experts de De Sangosse dédié à temps plein au labcom. Les deux partenaires ont déjà travaillé ensemble autour de plusieurs projets depuis 2005. « C'est une nouvelle étape dans notre collaboration, confirme Nicolas Fillon, directeur général de De Sangosse (photo). Cette synergie va être extrêmement précieuse pour les deux parties, dans un secteur particulièrement compétitif. »