Biocontrôle, des ventes en hausse de 24 % en 2018, selon le baromètre IBMA
Le | Agrofournisseurs
Pour la troisième année consécutive, le marché du biocontrôle enregistre une croissance à deux chiffres en France, en 2018. Selon les données publiées par IBMA, l’Association française des entreprises de produits de biocontrôle, le 25 juillet, les ventes affichent une hausse de 24 %. Le chiffre d’affaires atteint 170 M€, contre 140 M€ en 2017 et 90 M€ en 2015. Soit plus de 8 % du marché de la protection des plantes. Une part qui passe à 9,5 % en ajoutant les produits à base de cuivre. « En maintenant ce taux de croissance, nous pourrions atteindre le cap des 15 % du marché dès 2021-22 », se réjouit Antoine Meyer, président d’IBMA France. La structure vise désormais les 30 % à horizon 2030.
Substances naturelles et insecticides
Dans le détail, 63 % des ventes sont réalisées avec des substances naturelles, 19 % avec des médiateurs chimiques, 11 % avec des macro-organismes et 7 % avec les micro-organismes. Si l’on considère les catégories de produits, les insecticides représentent 39 % du marché, 32 % pour les fongicides, 16 % pour les herbicides et 6 % pour les molluscicides. En un an, 45 nouvelles références ont été ajoutées à la liste de produits phytopharmaceutiques de biocontrôle établie par la DGAL. La dernière actualisation comptabilise 487 produits.
Accélérer l’innovation par le crédit impôt recherche
Selon le BIB 2018, ou Baromètre IBMA France du biocontrôle, 68 % des structures présentes sur ce marché sont classées comme TPE et PME, contre 8 % pour les grandes entreprises. Elles ont consacré, en moyenne, 14 % de leur chiffre d’affaires à la recherche. Pourtant, Antoine Meyer appelle à accélérer encore l’innovation. Il prône un crédit d’impôt recherche majoré sur le biocontrôle. « Ces mesures, limitées à dix ans, sont à même de créer les emplois privés nécessaires et les recettes fiscales afférentes pour l’État, rendant cet investissement rentable pour nos finances nationales », insiste-t-il.
Renforcer l’accompagnement des agriculteurs
Le développement du biocontrôle passe également par le déploiement des solutions existantes. Une enquête réalisée par AgroParisTech pour IBMA durant le second semestre 2018 auprès de 542 agriculteurs avait souligné l’attente, pour 70 % des sondés, en matière d’accompagnement. Cette enquête avait également montré que si 25 % des agriculteurs se voient proposer régulièrement des solutions de biocontrôle, ils sont 39 % à n’en avoir jamais eu ! Des efforts restent donc à faire.
Par ailleurs, la parution le 9 juillet de la troisième version du Contrat de solutions illustre, avec les 17 exemples de solutions de biocontrôle mis en avant, combien le potentiel de déploiement de ces solutions est encore important, explique IBMA.
Les prochaines Rencontres annuelles du biocontrôle se dérouleront le 21 janvier 2020 à Paris.