Référence agro

Biocontrôle : DuPont apporte du neuf en grandes cultures, BASF développe la confusion sexuelle

Le | Agrofournisseurs

Dupont lance un produit de biocontrôle à base Bacillus pumilus pour lutter contre le sclérotinia du colza et BASF Agro proposera en 2015 trois diffuseurs de phéromones contre la tordeuse de la grappe  en viticulture. Lutter contre le sclérotinia du colza en associant un produit de biocontrôle et un fongicide de synthèse, c’est ce que propose DuPont avec Acapela Soft Control/Aproach Soft Control, pack comprenant 5 litres d’Acapela 250 SC (250 g/l de picoxystrobine) à 10 litres de Ballad (14,35 g/l de Bacillus pumilus). Un produit qui vient compléter la gamme existante des solutions de biocontrôle proposées aujourd’hui en grandes cultures, l’une des attentes fortes du marché. En l’absence d’OAD fiable, le sclérotinia, maladie la plus préjudiciable du colza, fait l’objet de traitements préventifs sur 95 % des parcelles. Acapela Soft Control, qui devrait bénéficier d’extension d’usage sur alternaria et oïdium d’ici à deux ans, présente l’avantage de baisser l’IFT de moitié et de ne changer aucuns fondamentaux : pas de conservation spécifique pour le produit de biocontrôle, même positionnement que les fongicides classiques, même investissement et même efficacité de protection que les standards. DuPont espère atteindre les 500 000 ha de colza dès 2016/2017, ce qui en ferait le premier produit de biocontrôle en nombre d’hectares , selon Jean-Marc Saurel, chef produits fongicides grandes cultures. Suffisamment rare pour le noter, la France est le premier pays à lancer le produit. DuPont annonce l’arrivée de nouveaux produits de biocontrôle d’ici à cinq ans. « Le biocontrôle représentera 10 % du marché mondial de la protection des plantes d’ici à dix ans », affirme Ronan Goff. BASF Agro vise 35 000 ha de vignes confusées en 2015 De son côté, BASF Agro espère conforter en 2015 son leadership dans la lutte par confusion sexuelle contre les tordeuses de la grappe. Elle proposera trois diffuseurs : l’une spécifique à cochylis (Rak1), l’autre à eudémis (Rak2 3G) et la troisième qui les combine (Rak 1+2). Il s’agira en l’occurrence d’une nouvelle spécialité actuellement en cours d’homologation qui remplacera le Rak 1+2 3G commercialisé jusqu’à présent. Le coût de la pose des diffuseurs restera inchangé « entre 165 et 185 euros par hectare selon les Rak utilisés », précise Pierre-Antoine Lardier, responsable du pôle Cultures spéciales chez BASF Agro. En 2015, BASF Agro table sur 35 000 ha de vignes confusées contre 30 000 ha en 2014, soit environ 4 % du vignoble français. C’est en Champagne, avec plus de 13 000 ha protégés, que la confusion sexuelle est la plus déployée. G.G. et J.P.