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Vienne, biocontrôle et plantes compagnes pour une production de colza plus vertueuse

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Le Groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE) de Gué de Sciaux, dans la Vienne, entend réhabiliter la culture du colza pour piéger les nitrates et améliorer la qualité de l’eau. Une expérimentation est menée sur le site du syndicat Eaux de Vienne à Paisay-le-Sec, sur la conduite raisonnée de la plante, notamment dans la lutte contre la grosse altise. Elle est soutenue par la Chambre d’agriculture de la Vienne et par BASF Agro. Les premiers résultats ont été présentés le 27 novembre.

La protection des semences pour stimuler la plante

Parmi les leviers utilisés : le semis précoce, l’utilisation de plantes compagnes et le biocontrôle. Sur ce dernier point, les agriculteurs du GIEE ont utilisé la solution de protection des semences Integral Pro de BASF à base de micro-organismes, qui agit comme un stimulateur de défenses naturelles et peut permettre de réduire les traitements insecticides.

Les expérimentateurs ont dénombré 0,4 larve par plante en moyenne contre 3,3 sur les parcelles témoins. « La différence est très importante, indique Mickael Lomme, conseiller en productions végétales à la Chambre d’agriculture de la Vienne. Dans le premier cas, nous n’aurons pas besoin de traiter au cours de l’hiver alors que dans le second, l’usage d’un insecticide est indispensable. »

Enrichir le sol avec les cultures associées

Même constat positif sur les gains de biomasse offerts par les colzas associés à une population de plantes compagnes, composée essentiellement de féverole, mais aussi fenugrec et lentille. « Fin novembre, on mesurait près de 2 kg de biomasse par mètre carré, dont 600 grammes de colza, contre seulement 500 grammes sur les parcelles témoins », poursuit Mickael Lomme. La biomasse va enrichir le sol en matière organique, qui pourra à son tour nourrir les cultures. L’apport d’azote au printemps sera donc raisonné, tout en conservant l’objectif de rendement de 30 à 35 q/ha. « Nous pouvons gagner vingt unités d’azote », conclut le conseiller de la Chambre d’agriculture.