Biocontrôle et TS au cœur de la stratégie de Certis
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Pour 2017, les objectifs de Certis sont clairs : consolider sa place dans le trio de tête des acteurs du marché des traitements de semences et du biocontrôle. A l'appui, une série de lancements de produits de bio-contrôle, avec Tusal, Eradicoat, Nemguard et Amylo-X et des accords de distribution en traitements de semence. Après la reprise de Latitude, Certis vient de conclure un accord exclusif avec Adama pour la distribution en France de Negev, un traitement de semences fongicide pour céréales à base de fludioxonil et tébuconazole. « Latitude, second TS sur le marché français en valeur, devient la pierre angulaire de notre gamme pour les années à venir », a indiqué Jacques Haverlant, responsable portefeuille TS pour Certis Europe, lors d'une conférence de presse, le 9 février. En France, l'entreprise a réalisé en 2015-2016 un chiffre d'affaires de 50 M€, dont 28 % en solutions biologiques et de biocontrôle et autant en traitements de semences.
Toute latitude pour un rapprochement avec Spiess Urania
Mitsui a repris les actifs liés à l'activité de Latitude et confié sa distribution à deux entreprises dont il est actionnaire majoritaire : Certis Europe pour l'Europe de l'Ouest et Spiess Urania pour l'Allemagne et l'Europe de l'Ouest. Les deux sociétés pourraient à l'horizon 2018 se rapprocher pour donner naissance à une seule entité européenne.
« Nous nous structurons pour créer une grande organisation européenne », affirme Ronan Goff, directeur général Certis France. Pour l'instant aucune démarche n'est lancée. Les ambitions sur les marchés des produits de biocontrôle et des traitements de semences ne sont pas exclusives. « Nous lancerons d'ici à deux ans des herbicides céréales avec de nouvelles molécules et de nouveaux modes d'actions », a complété Ronan Goff. L'entreprise s'appuie sur son actionnariat 100 % nippon pour renforcer sa R&D.
« Les entreprises japonaises, plus petites mais encore nombreuses, ont une vision long-terme de leur R&D alors que les firmes américaines et d'Europe de l'Ouest sont devenues trop court-termistes », considère Ronan Goff. Pour lui, cela ne fait aucun doute : la recherche japonaise est celle qui alimentera le marché mondial de la protection des plantes dans les années à venir.