Biocontrôle : le congrès de Perpignan révèle une recherche en pleine activité
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Le congrès « Natural Products and Biocontrol », qui s’est tenu du 25 au 28 septembre 2018 à Perpignan, a permis à 280 participants d’assister à pas moins de 29 conférences scientifiques et à une journée entièrement dédiée à la restitution des travaux du RMT Elicita. Ce rendez-vous bisannuel, qui couvre les recherches portant sur les composés naturels impliqués dans les processus de biocontrôle, monte en puissance. « Pour cette 4e édition, les sollicitations pour les conférences et les posters ont plus que doublé », note Cédric Bertrand, de l’Université de Perpignan, président de l’Académie du Biocontrôle et de la Protection Biologique Intégrée et du GFE PO²N (co-organisateur du congrès). Pour Denis Longevialle, secrétaire général d’IBMA France et également membre du comité d’organisation, le rendez-vous est attendu : « Le nombre de participants augmente à chaque édition. Ce congrès est inscrit dans le paysage car il favorise entre autres les rapprochements entre les communautés scientifiques, les acteurs de développement et les industriels. Outre les conférences et les sessions de posters, il laisse la place à des rencontres en one to one ». Le rendez-vous est déjà donné pour septembre 2020.
Encore de nombreux freins à lever
Le congrès a révélé un ressort d’activité de la recherche sur le biocontrôle. « Mais cette recherche doit ensuite être transférée, souligne Cédric Bertrand. Or les investissements dans le développement sont encore insuffisants. » Autre frein relevé par l’enseignant-chercheur : les évaluations, qui restent calquées sur le modèle des produits phytosanitaires conventionnels.
Les industriels de produits de biocontrôle espèrent toujours atteindre 15 % du marché de la protection des plantes en France d’ici à 2025. « À condition, pour cela, d’optimiser les 4 leviers que sont l’accélération de la recherche et de l’innovation, l’information, la formation et l’adaptation des politiques publiques », rappelle Denis Longevialle. Et le secrétaire général d’IBMA France de préciser que les mesures prévues dans le projet de loi Égalim seront suivies de près. Ces dernières visent la réduction des délais d’évaluation des produits de biocontrôle et l’allègement des démarches administratives pour les entreprises concernées.