Biocontrôle : les engagements seront suivis par la DGAL
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Six signataires ou représentants d’organismes signataires de l’accord-cadre biocontrôle (ministère de l’Agriculture, InVivo, FNA, APCA, Arvalis-Institut du végétal, CTIFL) ont eu l’occasion de présenter leurs engagements lors d’une table ronde organisée le 14 février, à Paris, par IBMA France (1). Développement de l’innovation, de l’expérimentation, amélioration des connaissances individuelles des techniciens, conseillers et agriculteurs, accompagnement de l’adoption des stratégies de biocontrôle… les pistes de développement et de promotion de ces stratégies ne manquent pas. L’accord-cadre, signé le 9 octobre 2012 par les ministères chargés de l’agriculture et de l’écologie d’une part et 21 associations, instituts, coopératives, fédérations et unions d’autre part, prévoit un comité de suivi, piloté par la DGAL. “Le ministère sera attentif à ce que ces engagements concrets soient respectés et amplifiés”, a souligné Emmanuelle Soubeyran, chef du projet Ecophyto à la DGAL, en conclusion de la table ronde. G.G.
(1) IBMA France : branche française de l’Association internationale de l’industrie du biocontrôle
Photo : Emmanuelle Soubeyran, chef du projet Ecophyto à la DGAL : « Un Nodu vert pour les produits à faible risque sera créé dans le futur : il intègrera notamment les éliciteurs, actuellement compris dans le Nodu global ».
Le débat a permis d’évoquer des pistes d’évolution de l’accord-cadre, parmi lesquelles : placer la protection intégrée au cœur du dispositif, puisque la directive 2009/128/CE exige l’application des principes généraux de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures au plus tard le 1er janvier 2014 ; impliquer les filières aval et notamment l’Ania, l’Association nationale des industries alimentaires.
Faciliter la mise en marché des solutions
Jeremy Macklin, jusque là directeur général adjoint d’InVivo et directeur d’InVivo Agro (cf notre actualité du 28/01/13), n’a pas manqué de rappeler la nécessité de maintenir la productivité de l’agriculture française et a fait part du manque de solutions de biocontrôle, notamment en grandes cultures. Sébastien Picardat, directeur général de FNA, a quant à lui souligné le besoin d’indicateurs d’efficacité de ces solutions alternatives.
Emmanuelle Soubeyran a précisé qu’un guide pédagogique sera bientôt publié pour accompagner les demandeurs dans l’homologation de leurs spécialités de biocontrôle et qu’un groupe de travail européen, piloté par Anne Duval, du bureau de la réglementation et de la mise sur le marché des intrants de la DGAL, devrait rendre fin 2013 ses travaux relatifs à l’adaptation des procédures d’homologation et de mise en marché pour les produits à faible risque. Un Nodu vert pour les produits à faible risque pourrait alors être instauré : il comprendrait notamment les éliciteurs de synthèse qui ne font pas partie de la gamme biocontrôle et qui sont donc aujourd’hui compris dans le Nodu global. L’ensemble de ces évolutions devraient faciliter l’accès au marché et l’utilisation des spécialités de biocontrôle.
Enfin, la chef de projet Ecophyto a rappelé que les BSV seraient bientôt accompagnés de recommandations relatives aux méthodes alternatives. Elle a par ailleurs appelé tous les professionnels à enrichir EcophytoPIC, le portail informatique de la protection intégrée.