Biocontrôle : les professionnels réclament des moyens supplémentaires pour la recherche
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« Le retrait des substances les plus préoccupantes ouvre des perspectives pour le secteur du biocontrôle », a affirmé Stéphane Travert lors du colloque annuel de l'association française des fabricants de produits de biocontrôle, IBMA, organisé à Paris le 30 janvier. Entre 2015 et 2016, le marché a augmenté de 25 % pour atteindre 110 millions d'euros en France. La liste officielle des produits de biocontrôle a été réactualisée le 25 janvier. Elle compte désormais 421 produits. « C'est 106 de plus qu'en 2016, insiste Stéphane Travert. En 2017, 11 % des AMM concernaient des produits de biocontrôle. »
Pourtant, derrière ces bons résultats affichés, les solutions peinent à décoller. Elles ne représentent que 5 % du marché de la protection des plantes. Et l'absence de solutions pour les grandes cultures est patente. Pour que ces produits se développent, les acteurs sont unanimes : il faut des moyens supplémentaires pour la recherche. « Nous demandons que la recherche en la matière puisse bénéficier du crédit impôt recherche avec un taux majoré de 60 %, insiste Antoine Meyer, président d'IBMA France. Nous en avons parlé lors des États généraux de l'alimentation et aux députés. »
Plus de 100 produits sont toutefois dans les cartons des membres d'IBMA : une quinzaine de nouveautés devraient arriver sur le marché en 2018, une vingtaine entre 2019 et 2020 et une cinquantaine à partir de 2021. Les fruits, légumes et la vigne arrivent en tête des cultures concernées. 40 produits visent de nouvelles substances.
Photo : Stéphane Travert, au centre, entouré de l'équipe d'IBMA : Denis Longevialle, secrétaire général, Frédéric Favrot, vice-président, Antoine Meyer, président, et Ronan Goff, vice-président