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Biosolutions, Ascenza France gagne du terrain

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Ascenza, qui cherche à augmenter la part des produits naturels dans les programmes de protection des cultures, séduit de plus en plus de distributeurs et d’agriculteurs avec ses solutions. Ces spécialités, regroupées sous la marque Blexia, gagnent du terrain et complètent l’offre de la société, aux côtés des substances de synthèse. Explications, avec Philippe Bandiera, directeur France.

Biosolutions, Ascenza France gagne du terrain
Biosolutions, Ascenza France gagne du terrain

Référence agro : Ascenza a pour ambition de réduire la charge chimique de son portefeuille de solutions. Par quels moyens ?

Philippe Bandiera : Notre feuille de route 2030 prévoit en effet d’abaisser la charge chimique de notre offre, d’orienter nos formulations de substances post-brevet vers des solutions efficaces et durables. L’approche combinatoire est fondamentale et les produits phytosanitaires conventionnels restent indispensables, mais ils ne représenteront, en 2030, plus que 65 % de notre portefeuille, contre 93 % actuellement. De nouvelles solutions, faciles à utiliser, combinant la chimie de synthèse et des substances naturelles, devraient être en cours d’évaluation à compter de 2026. Elles représenteront 35 % de notre chiffre d’affaires en 2030. En attendant, nous déployons nos solutions d’origine naturelle, à base d’hydrogénocarbonate de sodium, d’extrait d’Equisetum arvense et d’ortie, de chlorhydrate de chitosane, d’huile essentielle d’orange douce et de Bacillus Thuringiensis kurstaki.

R.A. : Vous visiez une croissance de 10 % par an. Vous y tenez-vous ?

P.B. : Oui, nous dépassons même nos objectifs : nous comptons atteindre, pour 2022/2023, un chiffre d’affaires de 50 M€, contre 40 M€ en 2021/2022 et 29 M€ en 2020/2021. Car les ventes de nos herbicides céréales Voltage SC et Obelisk, comme celles de notre gamme de bioprotection Blexia se révèlent supérieures à nos attentes. Ascenza va en outre compléter son portefeuille de nouvelles substances actives de synthèse et peut compter sur les autres filiales du groupe Rovensa auquel elle appartient : Idai Nature et Oro Agri dédiées aux biosolutions, Tradecorp, spécialisée dans la nutrition des cultures, avec entre autres SDP et ses adjuvants, et enfin Cosmocel, société mexicaine de biostimulants, de biocontrôle et d’adjuvants, acquise en mai dernier.

R.A. : Les substances de base sont-elles facilement acceptées par les producteurs ?

P.B. : Les substances de base, comme l’hydrogénocarbonate de sodium, les extraits  d’Equisetum arvense et d’ortie, ou encore le chlorhydrate de chitosane, exigent un solide accompagnement, en interne, d’abord, puis en externe. Cet accompagnement s’avère chronophage mais indispensable. Nous avons pris soin, avant de multiplier les réunions et les formations avec la distribution agricole, d’accumuler de nombreuses données locales sur le positionnement et l’efficacité de ces solutions. Ces données donnent confiance à nos clients. Nous travaillons par ailleurs les protocoles avec les services techniques des distributeurs et avec les instituts techniques des différentes filières, pour une utilisation en solo ou dans un programme. Les viticulteurs ont déjà adopté ces substances de base. Reste à déployer ces solutions en cultures légumières, en arboriculture et en céréales.