Biosolutions, Kimitec compte conquérir le marché français
Le | Agrofournisseurs
Kimitec, multinationale spécialisée dans la recherche, le développement et la commercialisation de biosolutions, a décidé de s’implanter en France. Son objectif est d’ores et déjà d’y prendre 10 % du marché des biostimulants. Le groupe, qui investit fortement en R&D, travaille entre autres sur un substitut naturel au glyphosate. Rencontre avec Éric Ribault, récemment nommé directeur France.
Kimitec a été créée en 2007 à Almeria, en Espagne, avec le pari de proposer au monde agricole des solutions naturelles aussi efficaces que celles provenant de la chimie de synthèse, pour ne laisser aucun résidu afin de répondre aux attentes sociétale et politique. Aujourd’hui, le groupe de biotechnologies tire parti des synergies des quatre sources naturelles que sont la botanique, la microbiologie, les microalgues et la chimie verte. Et ce, pour développer des biostimulants, biopesticides, prébiotiques et probiotiques et proposer des alternatives à la chimie de synthèse.
Onze biostimulants en cours d’homologation en France
“Kimitec emploie actuellement 250 personnes, est présent dans plus de 90 pays avec plus de 500 produits homologués et possède des filiales aux États-Unis, Brésil, Amérique latine et Chine”, souligne Éric Ribault. Nouvellement nommé directeur France pour le groupe, il est chargé de s’attaquer au marché français. “Onze de nos biostimulants, en cours d’homologation par reconnaissance mutuelle, devraient être disponibles en septembre”, reprend-il. Objectif : prendre 10 % de parts de marché des biostimulants sur le territoire. Les rencontres avec la distribution agricole et les partenaires tels que des organisations de producteurs se multiplient. “Kimitec souhaite rester proche du marché et associer le savoir scientifique et le savoir empirique, explique Éric Ribault. Cela passe par des collaborations avec les distributeurs pour raisonner les applications localement, selon la devise : je teste, je mesure, j’adapte.”
Un centre de recherche ouvert à différents acteurs
Kimitec, qui mise sur la recherche et le développement, possède le plus grand centre de recherche dédié aux biosolutions agricoles en Europe. Plus de vingt millions d’euros ont été investis dans la R&D depuis 2013. “MAAVI Innovation Center, qui s’étend déjà sur 5 000 m2 et dispose d’une équipe scientifique de plus de 50 personnes, va connaître une extension de 35 000 m2 en 2022, précise Éric Ribault. Toujours dans l’objectif de rester proche du marché, cette plateforme est à disposition de tous les acteurs intéressés : chercheurs publics, sociétés agrochimiques, entreprises agroalimentaires, groupements de producteurs…”
La recherche de biosolutions, dont les biopesticides, gagne en puissance : plus de 45 projets y sont actuellement consacrés. Un d’entre eux concerne la recherche d’une alternative au glyphosate, constituée de plusieurs molécules et bénéficiant de mécanismes d’action différents. Des essais au champ vont démarrer cet été.