Biostimulants, deuxième année de baisse des surfaces traitées
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Pour la deuxième année, le pourcentage de surfaces traitées à l’aide d’un biostimulant diminue. En cause pour cette campagne, le recul des emblavements en céréales d’automne.
L’union des industries de la fertilisation (Unifa) a, le 23 novembre, publié les données sur l’utilisation de biostimulants pour la campagne 2019-2020 : des données collectées et analysées par Kynetec. Basées sur un panel de 10 000 agriculteurs, ces statistiques montrent une baisse, en surface, de l’utilisation de ces produits pour la deuxième année consécutive en France. Toutes cultures confondues, les hectares traités ont reculé de 7 % sur 2019/2020, après les - 11 % l’année précédente. Ces diminutions sont tout de même à nuancer, car l’utilisation des parcelles diffère selon les années.
L’évolution de la sole de céréales en cause
Les raisons de cette baisse d’utilisation ne sont pas les mêmes d’une année sur l’autre. Le remplacement des céréales non implantées à l’automne 2019 par des cultures de printemps a engendré une utilisation des biostimulants sur des surfaces moindres. « Les taux d’application en céréales - à savoir les parcelles qui ont reçu au moins une application - sont supérieurs à ceux des cultures de printemps, ce qui induit une chute des surfaces globales », justifie Kynetec dans un communiqué. Sur la campagne 2018/2019, le contexte pédoclimatique et économique était à l’origine de la baisse des utilisations : « les impasses en fongicides céréales ont conduit à une non utilisation des biostimulants », indique le cabinet d’étude.
Un intérêt toujours présent chez les agriculteurs
Cette baisse ne traduit pas pour autant un désintérêt des agriculteurs pour ces innovations. « En effet, les taux d’application n’ont quasiment pas bougé ce qui montre que les agriculteurs français ont utilisé de la même façon les biostimulants entre ces deux années. Les habitudes n’ont donc pas changé », assure Christophe Jounaux, manager commercial chez Kynetec. Entre 2015 et 2020, les surfaces traitées à l’aide de biostimulants ont d’ailleurs augmenté de 16 %.