Blé tendre : forte incertitude pour les semenciers sur le taux d’utilisation de semences certifiées

« Les commandes de semences certifiées sont actuellement peu dynamiques, concède Sophie Lejealle, directrice technique de la section céréales à paille et protéagineux à l'UFS. Mais elles ne le sont pas non plus du côté des trieurs à façon. Dans le contexte difficile actuel, les agriculteurs tardent à passer commande ». Les producteurs de semences ont, dès le mois de juin, compris que les volumes seraient en baisse. D'où la dérogation, acceptée (cf article de la semaine passée) par le ministre de l'Agriculture, d'autoriser la certification de semences R2. « Nous ne savons pas encore si nous aurons besoin de tous ces volumes, poursuit-elle. Nous vendrons tout d'abord les semences R1 puis les R2 si la demande le nécessite. Et ce, pour les céréales (blé et orge d'hiver) et les protéagineux (pois et féverole) : des cultures très affectées par le climat et la pression maladie. Les écarts de tri sont, cette année, très importants pour assurer la qualité des semences : entre 30 et 50 %, contre 15 % une année classique. En cause, de petits grains, mal remplis ou malades ». En blé tendre, les semences certifiées représentaient, récolte 2016, 49 % des surfaces. Difficile de prévoir à cette date, leur taux d'utilisation pour la campagne à venir.