Campagne compliquée à venir pour le Gnis
Le | Agrofournisseurs
La campagne 2016/2017 s'annonce plus difficile que celle qui s'achève pour la filière semence française. C'est ce qui ressort de la conférence de presse organisée par le Gnis, Groupement national interprofessionnel des semences et plants, jeudi 8 décembre à Paris. « Le chiffre d'affaires de la filière baissera », estime Catherine Dagorn, sa directrice générale. Pour la prochaine campagne, le Gnis évalue le recours aux semences certifiées en blé de l'ordre de 45 %, contre 48 % en 2016. Ce retrait découle du faible cours des céréales et de la mauvaise récolte. En attendant, l'activité de la filière s'est montrée performante sur la campagne 2015/2016. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 3,3 Mds€, pour un solde de la balance commerciale de 904 M€. Un chiffre qui ne cesse de progresser depuis trois ans, et qui s'explique par la hausse des exportations. Ces dernières ont connu un essor marqué chez les oléagineux (+31 %) et les potagères (+14 %). La France conserve ainsi sa première place sur le podium des exportateurs mondiaux et demeure le premier producteur européen de semences.
Les NBT en passe d'être étudiées à Bruxelles
Le sort réglementaire des nouvelles techniques de sélection variétales (NBT) est encore loin d'être tranché à l'échelle européenne. « Le comité d'experts scientifiques de la Commission, le Scientific advice mechanism (SAM), devrait produire une note explicative sur les NBT et la présenter devant le parlement. La commission, sur la base de cette note, s'est engagée à produire un débat éclairé au 1er semestre 2017 », indique Delphine Guey, en charge des questions réglementaires pour le Gnis.
Les chiffres clés de la filière semencière française sur 2015/2016
- Chiffre d'affaires total : 3,3 Mds€
- 47 % du CA réalisé à l'export
- Budget recherche : 375 M€
- CA « Céréales et protéagineux » : 437 M€, dont 32 M€ à l'export
- CA « Maïs et sorgho » : un milliard d'euros, dont 586 M€ à l'export
- 72 entreprises de sélection
- 248 entreprises de production
Photo : Catherine Dagorn, directrice du Gnis et Pierre Pagesse, président.