Cinq scientifiques mettent les néonicotinoïdes à l'index
Le | Agrofournisseurs
Au cœur de cette journée, la question de l’interdiction de cette famille chimique. L’ONG a donné la parole à cinq scientifiques* venus présenter leurs travaux de recherche sur l’impact de ces pesticides sur les abeilles et les écosystèmes. Tous ont pointé du doigt les molécules et insisté sur l’urgence d’agir, en « réduisant drastiquement leur utilisation ou en les interdisant. »
Les échanges avec la salle, où se trouvaient europédutés et représentants de l’agrochimie, ont soulevé plusieurs questions sur l’efficacité des solutions alternatives, l’avenir de la Pac, la nécessité de changer de modèle agricole ou encore la résistance des bioagresseurs aux pesticides. En conclusion, Éric Andrieu est allé encore plus loin : « Il est urgent de combler le vide juridique pour pouvoir faire condamner les multinationales de l’agrochimie, coresponsables du dépeuplement de l’abeille. »
*Caspar Hallmann et Hans de Kroon, chercheurs à l’Institute for Water and Wetland Research, Radboud University ; Peter Neumann de l’Institute of Bee Health à l’université de Bern et président du groupe de travail sur les services écosystémiques, l’agriculture et les néonicotinoïdes à l’European academies science advisory council (Easac) ; Jean-Marc Bonmatin, vice-président de la task force on Systemic pesticides et chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ; Fabio Sgolastra, chercheur en entomologie à l’Université de Bologne et membre de plusieurs groupes de travail de l’Efsa.