Clermont-Ferrand, capitale mondiale de la génomique

Près de 250 scientifiques venus du monde entier se sont retrouvés le 4 septembre à Clermont-Ferrand pour échanger leurs travaux sur le génome du blé, un domaine dans lequel la capitale auvergnate joue un rôle majeur. En 2008, l’équipe de l’Inra conduite par Catherine Feuillet a établi la première carte physique d’un chromosome de blé. Un exploit sans précédent car le blé est une espèce dont le séquençage et l’exploration moléculaire à large échelle étaient considérés jusque là comme impossibles à cause de la taille et la complexité de son génome. Y.R.

« Ces renseignements nous permettent par exemple de savoir quels gènes sont responsables de la résistance d’une variété à telle ou telle maladie », explique Catherine Feuillet. Plusieurs pays, regroupés en consortium, se sont partagés les travaux de recherche. Le plus gros d’entre eux, nommé 3B, est échu à l’Inra de Clermont-Ferrand. « Si les financements suivent, le séquençage complet pourrait aboutir d’ici à cinq ans », espère Catherine Feuillet.