Colzas Clearfield : BASF répond aux ONG
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Le 3 mai 2018, onze associations et organisations ainsi que le député européen José Bové et le biologiste Jacques Testart * ont envoyé aux dirigeants de BASF une lettre ouverte sur la commercialisation des colzas Clearfield, tolérants aux herbicides composés d’imidazolinone. « La culture de ces colzas sur plus de 20 000 hectares en France suscite l’inquiétude de nombreux agriculteurs, citoyen-ne-s et utilisateurs des espaces naturels français, car elle génère des risques avérés pour l’environnement et les autres cultures agricoles », indiquent les structures. Lesquelles considèrent ces variétés issues de la mutagénèse comme des OGM cachés.
Parmi les craintes : la diffusion du gène de résistance à l’herbicide et la contamination des espèces sauvages apparentées, la multiplication de mauvaises herbes tolérantes à l’imidazoline, l’augmentation des quantités d’herbicides utilisés.
Les précisions de BASF
« BASF ne commercialise pas de semences, mais travaille, dans le cadre du système de production Clearfield, en partenariat avec des semenciers », précise BASF dans la réponse aux ONG envoyée le 1er juin. La société indique que « la mutagenèse ou la production variétale à partir de cultures de microspores ne sont pas des spécificités du système Clearfield. Ce sont des sujets inhérents depuis de nombreuses années, au développement de nombreuses variétés utilisées en agriculture conventionnelle ou même biologique. » « Quant au risque éventuel d’apparition de résistance des mauvaises herbes, c’est un phénomène d’adaptation biologique naturel qui concerne les pratiques agricoles, qu’elles soient chimiques (herbicides) ou non chimiques (ex. travail du sol) », ajoute BASF.
La société se dit prête à rencontrer les associations environnementalistes à la condition qu’elles ne soutiennent plus les destructions d’essais ou de parcelles qui respectent la loi et s’engagent à condamner les auteurs.
*Confédération Paysanne, Consommateurs pas cobayes, faucheurs volontaires d’OGM du 49, Fédération nationale de l’agriculture biologique, Nature & Progrès, OGM dangers, le Réseau Semences paysannes, Sciences citoyennes, Vigilance OG2M, Vigilance OGM33, Vigilance OGM et pesticides, ainsi que Jacques Testart, biologiste, et José Bové, député européen.