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Congrès de la FNSEA, un entre-deux

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La Pac et l’eau ont été les deux thèmes principaux développés lors du Congrès de la FNSEA, les 27 et 28 mars, à Montpellier. Les périodes électorales ne sont pas propices à l’expression des revendications nationales. La prestation de Bruno Le Maire portait la marque de cette période d’incertitude, avec un hommage appuyé à la FNSEA, « partenaire responsable et fiable », et le souhait « que les choses s’améliorent avec les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement pour parvenir à des relations plus équilibrées. » Sur la Pac, c’est Dacian Ciolos, commissaire européen à l’Agriculture, qui a soutenu l’échange engagé avec Xavier Beulin, président de la FNSEA. Si le syndicat mesure l’importance du maintien du budget européen et l’intérêt même de la Pac, il n’en émet pas moins une série de réserves parmi lesquelles le risque d’extension des critères de convergence, l’uniformisation des soutiens directs et l’ampleur accordée au « verdissement ». Un moment chahuté sur cette dernière question, Dacian Ciolos a demandé avec fermeté aux congressistes de comprendre que la défense de la Pac passait par sa légitimité auprès des citoyens, et que cette cause n’était pas si simple à défendre, y compris auprès des autres commissaires. Catherine Deger

Photo : Xavier Beulin, président de la FNSEA (à gauche), et Dacian Ciolos, commissaire européen à l’Agriculture.

« Les 30 % (d’aides liées aux mesures agro-environnementales - ndlr), c’est aussi de l’argent qui reste dans le 1er pilier au lieu de partir vers d’autres domaines comme le climat ou le réchauffement climatique », a-t-il rappelé. La question de l’eau, dont chacun espère qu’elle ne reprendra pas le même caractère de crise que l’an dernier, demeure une pomme de discorde majeure avec les mouvements écologistes sur le terrain, et l’administration qui tarde à se prononcer sur ce sujet. Ce fut toutefois chose faite, par le président lui-même, lors de son intervention, au lendemain du congrès, lors du grand oral des candidats à la présidentielle. Un décret devrait être très rapidement publié permettant la mise en place de retenues collinaires sans autorisation jusqu’au seuil de 350 000 m3.