Référence agro

Congrès des planteurs de betteraves : pour un maintien de l’organisation du marché jusqu’en 2020

Le | Agrofournisseurs

C’est dans un bel ensemble que tous les intervenants à l’assemblée générale de la Confédération générale des planteurs de betteraves se sont exprimés, le 7 décembre à Paris, en faveur d’un report de la mise en application du prochain règlement sucre. Ce dernier devant être effectif en 2014. « Attendons plutôt 2020 », ont martelé les dirigeants de la CGB, soutenus par les représentants des associations de planteurs belge, mauricienne, européenne comme mondiale. Pourquoi abandonner les quotas sucre et le prix minimum de la betterave lorsque les betteraviers européens ne peuvent de toute façon pas rivaliser avec les coûts de production brésiliens ? Le représentant de la Commission européenne a préféré temporiser, précisant que l’Union n’en était qu’au stade de la réflexion. C.D.

Décryptage du génome de la betterave

Quant à la compétitivité, c’est dans la génétique que les planteurs placent une bonne partie de leurs espoirs, et dans les biotechnologies. Des variétés semées plus tôt, récoltées sur des périodes plus longues (permettant d’optimiser l’utilisation des usines), plus productives… Un saut technologique attendu avec impatience par les betteraviers qui ont salué positivement le soutien de Jean-Marc Bournigal, directeur du cabiner au ministère de l’Agriculture, à la demande de l’Inra pour un programme sur dix ans en vue de décrypter le génome de la betterave (décryptage qui est d’ailleurs sur le point d’être réalisé dans le cadre de collaboration public-privé entre l’Allemagne et la Suède).

Un comité pour les biocarburants

Autre motif de satisfaction : l’annonce conjointe par les ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture de la réactivation du comité de suivi des biocarburants. Une bonne nouvelle qui n’augure pas, toutefois, des moyens qui pourront être mis en œuvre. La France ne parvient pas à atteindre son objectif d’incorporation d’éthanol : tout juste 5,24 % en énergie en 2009 au lieu des 6,25 % prévus. Un retard qui ne s’est pas comblé en 2010 avec un objectif cette fois de 7 %.

Pour se remettre à niveau, la CGB préconise trois solutions : augmenter sensiblement la part de marché de l’E10 (70 % dès 2011 contre moins de 15 % à fin 2010) ; passer de 15 000 véhicules équipés E85-flexfuel en 2010 à 200 000 en 2015 et, toujours à échéance 2015, proposer 30 % de l’essence à plus forte teneur en éthanol (E15 ou E20).