Contractualisation : l’autorité de la concurrence émet des réserves
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Alors que les décrets rendant obligatoire la contractualisation entre les producteurs et leurs acheteurs dans les secteurs du lait et des fruits et légumes ont été publiés fin décembre, l’Autorité de la concurrence a émis quelques réserves. Favorable à la mise en place de cette mesure, elle constate cependant que la démarche nécessite une pleine adhésion des acteurs des filières : ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, même si l’interprofession des fruits et légumes travaille à un accord interprofessionnel. Elle estime par ailleurs que la durée des contrats (3 ans pour les fruits et légumes et 5 pour le lait) est trop longue et appelle à la plus grande vigilance concernant les clauses de prix. A.G.
Pour la Coordination Rurale, certains métiers, à l’image des grossistes et des détaillants, vont devenir, du fait de la contractualisation, extrêmement difficiles. Pour elle, près d’un producteur sur quatre est menacé. Elle demande ainsi au ministre « d’exclure du champ d’application de la contractualisation les marchés physiques, que ce soit pour les fruits et légumes ou pour les autres produits de l’agriculture ».