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Contrats diester : le compte n’y est pas

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Les OS avaient jusqu’au 15 juillet pour adresser à Diester Industrie leurs engagements. Quelques jours après cette date, Antoine Morin, responsable contractualisation au sein de Diester Industrie constate que « pour l’heure, le compte n’y est pas. Nous attendons quelques retardataires ». Sur un total visé de 700 000 ha plantés en colza et tournesol diester, la filière aimerait en contractualiser cette année au moins 300 000 ha, loin des 520 000 ha de 2009. « Nous pensons approcher les 200000 ha de colza, confie-t-il. Mais la forte volatilité des prix n’incite pas les OS à s’engager sur des prix fermes ».

Pour ce directeur de coopérative interrogé, la raison est toute autre. « C’est la façon dont le dossier a été géré qui nous déplait. Diester Industrie nous a imposé les clauses du contrat : le débat n’a pas vraiment eu lieu. Et puis la lisibilité du système de rémunération n’est pas très claire. Etant à moitié satisfaits, nous hésitons toujours ». Pour autant, cet OS pense tout de même contracter plusieurs centaines d’hectares même s’il reconnaît que ce dossier prend une tournure davantage politique que technique. A.G.

Le système de rémunération du colza diester est basé sur quatre éléments :

- 100 % de la moyenne observée sur le Matif (entre le 1er avril 2011 et le 31 mars 2012)

- Une prime de marché variable selon les usines de livraison

- Une prime de 4 €/t au titre de la démarche de progrès (participation aux enquêtes fertilisation du Cetiom)

- Un intéressement qui dépendra de l’écart de prix entre l’huile de colza et le gazole. D’après les cotations de ces derniers mois, cet intéressement peut varier de -12 à + 12 €/t de graines de colza.