Contrôle des utilisations phytos : les non-conformités n'ont pas baissé en 2016
Le | Agrofournisseurs
Le bilan des plans de surveillance et de contrôle mis en œuvre par la DGAL en 2016 a été publié au BO du ministère chargé de l’agriculture du 28 septembre 2017. Concernant les résidus de produits phytosanitaires, les taux de non-conformité (substance active non autorisée et/ou dépassement de LMR, limites maximales de résidus) demeurent élevés, du même niveau voire supérieurs à ceux de 2015, alors qu’ils avaient baissé en 2014.
Pour le plan de surveillance, qui correspond à un échantillonnage représentatif de productions surveillées, avec des prélèvements réalisés de façon aléatoire, le taux est de 5,8 %, contre 3,8 % en 2015. Pour le plan de contrôle (échantillonnage orienté pour augmenter la probabilité de détection de contamination), il est de 7,2 %, contre 7,6 % en 2015. Ce chiffre cache une grande disparité : 3,83 % pour les produits originaires de métropole et 18,10 % pour ceux originaires des DOM (43,18 % de non-conformité à Mayotte, 18,56 % en Guyane).
Le nombre total de prélèvements analysés s’est élevé à 1 216 : 327 au titre du plan de surveillance (fruits à pépins (pommes ou poires), légumes feuilles (salades, fines herbes) et cresson de fontaine) et 889 au titre du plan de contrôle (fruits et légumes).
Non-conformités volontaires… ou non
Selon la DGAL, les non-conformités peuvent être expliquées par de mauvaises pratiques agricoles : non respect des doses maximales autorisées et/ou des délais avant récolte, utilisation de produits non autorisés sur la culture concernée, dérive de produits d’une culture sur une culture voisine, rinçage insuffisant du pulvérisateur… Quelques non-conformités seraient liées à la rémanence dans le sol de certains produits autorisés et appliqués sur la culture précédente, voire plus longtemps avant.