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Coops et négoces, très interrogatifs sur l’usage des drones

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Le 24 février au Sima, Arvalis-Institut du végétal a organisé le colloque « Drones, un vecteur de progrès pour l'agriculture » qui a fait salle comble. Première motivation des distributeurs agricoles et prescripteurs venus en nombre : l'envie d'en apprendre plus sur ce nouvel outil de collecte de données agro-environnementales très en vogue cette campagne. Car si l'utilité de ces engins est de plus en plus prouvée, en complément d'autres moyens de captage comme les satellites ou les capteurs au sol, de nombreuses questions restent en suspens concernant leur usage. C'est surtout le durcissement de la réglementation à venir qui freine les motivations, comme l'a rappelé Christian Viguié, PDG de Deltadrone : « Il est évident que la réglementation sur les drones est amenée à se durcir en raison de l'augmentation de leur utilisation et des dérives qui en sont faites. Les services de sécurité de l'état se forment et sont plus efficaces pour contrôler les drones ». Et c'est parce que des contraintes réglementaires existent déjà que les spécialistes du drone mettent en avant leur expertise. « Nous proposons un service qui garantit la sécurité des biens et des personnes, répond aux obligations réglementaires et optimise la rentabilité des missions », explique Christian Viguié.

Les témoignages d'utilisation du drone comme outil de pilotage des cultures ne semblent donc pas encore suffisant pour motiver l'amont agricole. « Les perspectives de développement sont très partagées : certains pensent qu'il y aura autant de tracteurs que de drones demain, et d'autres qu'ils resteront à l'état de niche », commente Benoît de Solan, d'Arvalis-Institut du végétal. Selon lui, le développement de cette technologie, encore jeune, passera forcément par la baisse des coûts, et bien sûr par une simplification de la réglementation pour l'utilisateur.