Pour Corteva, la post-levée est le pivot du désherbage du colza
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Les traitements herbicides sur colza effectués en post-levée sont moins dépendants de la météo et s’appliquent seulement sur un colza levé ! Tel est l’enseignement d’une enquête réalisée par Corteva auprès des colzaïculteurs qui ont utilisé sa solution antidicotylédones de post-levée commercialisée à l’automne 2019.
Désherber un colza pour préserver le capital rendement, oui, mais un tel investissement prend tout son sens, si la culture a réussi son implantation. Les pluies de l’automne 2019 ont mis en évidence la prise en compte grandissante de ce paramètre dans le raisonnement de la protection des cultures : on désherbe, quand c’est acquis !
C’est d’ailleurs ce que relève une étude menée par ADquation en janvier 2020 pour le compte de Corteva Agriscience auprès de 290 colzaïculteurs, répartis sur tout le territoire. Pour 40 % d’entre eux, traiter, une fois la levée réussie, est le premier critère qui les a fait basculer vers un désherbage de post-levée. Le tout en post rend aussi moins dépendant de la météo, les passages peuvent se décaler jusqu’au stade reprise de végétation.
+ 7 % de parts de marché pour Mozzar/Belkar
De fait, pour sa première campagne de commercialisation, l’herbicide antidicotylédone au spectre large, Mozzar/Belkar, a pris 7 % de part de marché cet automne sur un marché herbicide en repli de 10 %. Ainsi, le créneau de la post-levée stricte représente 17 % des ventes d’herbicides contre 9 % en 2018. En hectare, 22 % des surfaces de colza ont été traitées avec la solution Mozzar/Belkar. « Nous sommes à présent la première société en France sur ce segment, en surface, explique Coline Sicaud, chef marché colza pour l’entreprise. Sur le marché de la post-levée, Corteva Agriscience est désormais en tête avec 55 % de parts de marché en ajoutant les solutions Ielo/Yago/Biwix et Kerb Flo. »
Souplesse d’utilisation et désherbage à vue
Dans l’enquête, 21 % des colzaïculteurs notent l’intérêt, grâce à la solution Corteva, de pouvoir contrôler les dicotylédones les plus nuisibles, notamment géranium, coquelicot, gaillet, bleuet et chardon marie. Un passage en post-lévée permet aussi, de l’aveu des agriculteurs de traiter à vue en fonction de la pression adventices et sur des levées échelonnées.
À titre d’exemple, sur un essai en Touraine, deux passages à 0,25 l/ha de Mozzar /Belkar sur des levées progressives de géranium (30 pieds/m2 et de gaillet (6 pieds/m2) ont donné 98 % d’efficacité dans un colza semé en TCS le 7 août.
Pour la prochaine campagne automne 2020, Corteva vise à 30 à 35 % des hectares semés, en se fondant sur une évolution des pratiques vers un désherbage plus raisonné, axé sur la post-levée.
Les points clés pour désherber le colza avec Mozzar/Belkar
- Applicable dès 2 °C, quelque soit l’état du sol.
- Corteva recommande la dose de 0,5 l/ha entre les stades 6 feuilles du colza et avant la reprise de végétation.
- Deux passages sont possibles : du stade 3-4 feuilles du colza à 0,25 l/ha, puis une deuxième application à 0,25 l/ha, à 14 jours minimum d’intervalle selon la pression des adventices et leurs levées ou par un Ielo/Yago/Biwix.
- Association possible avec un antigraminée foliaire et/ou un insecticide.
- Cibles : « 21 % des colzaïculteurs interrogés dans l’enquête ADquation en janvier 2020 notent l’intérêt, grâce à la solution Mozzar/ Belkar de Corteva, de pouvoir contrôler les dicotylédones les plus nuisibles, notamment géranium, coquelicot, gaillet, bleuet et chardon marie », indique Coline Sicaud, chef marché colza Corteva.
- A noter, dans le cadre d’une association du colza avec une féverole, l’herbicide permet aussi sa destruction si les gelées tardent.