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Cruiser sur colza : la FNSEA demande un plan de surveillance

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Eviter « l’émergence de faux conflits entre apiculture et agriculture » et évaluer l’impact de la double utilisation possible de Cruiser dans les assolements céréaliers (colza et maïs) : telles sont les deux raisons pour lesquelles la FNSEA demande au ministre de l’Agriculture la mise en place d’un plan de surveillance de l’utilisation du traitement de semences Cruiser OSR, récemment autorisé sur colza, en condition réelle en 2012. Une validation grandeur nature qui « permettrait de conforter les agriculteurs utilisateurs et de répondre aux interrogations des apiculteurs », précise le principal syndicat agricole. G.G.

La section apicole de la Fnsea, qui regroupe des apiculteurs professionnels, souhaite que les modalités techniques soient établies par l’institut technique de la filière apicole (ITSAP-Institut de l’abeille) et les instituts des grandes cultures végétales. L’enjeu est commun pour les apiculteurs et les agriculteurs, rappelle le syndicat. « Des études récentes montrent que la présence des pollinisateurs et des abeilles a un impact majeur sur le rendement en colza de l’ordre de 10 %. Sur la base d’un rendement moyen de 35 quintaux par hectare, la pollinisation représente un gain de 150 euros par hectare. »

De son côté, Syngenta a aussitôt tenu à rappeler que son traitement de semences a fait l’objet de quatre années d’études consécutives sur d’éventuels effets sur les colonies d’abeilles et que l’analyse des résultats obtenus n’a montré « aucune différence de comportement, de développement et de survie entre des colonies d’abeilles exposées à du colza protégé avec Cruiser OSR et celles ayant butiné un colza issu de semences qui n’étaient pas protégées ». La société souligne par ailleurs que le produit est homologué depuis de longues années dans tous les principaux pays européens producteurs de colza (Allemagne, Pologne, Royaume-Uni…) et qu’il a déjà été utilisé sur plusieurs millions d’hectares sans incident. Enfin, elle précise que le traitement de semences contribue à la réduction du nombre d’applications d’insecticides à l’automne. Syngenta mentionne par ailleurs son investissement relatif aux recherches destinées à trouver les solutions nécessaires à la lutte contre le Varoa et la nosémose, facteurs expliquant entre autres la surmortalité des abeilles.