Dekalb affiche ses ambitions en colza
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A l'occasion d'une visite de son centre d'expérimentation à Toury (28) mercredi 22 avril, l'équipe Monsanto-Dekalb a fait le point sur les avancées faites en matière de recherche et développement sur la filière colza et les perspectives d'avenir de la marque dans ce secteur.
Avec 50 % des surfaces cultivées en colza en France, Dekalb reste le leader sur le marché national. Trois hybrides sortent du lot et occupent plus de 30 % du marché : en tête le DK Exstorm qui, avec sa double résistance au Phoma et sa forte résistance à l'égrenage, représente 15 % des ventes. Suivent ensuite ex-æquo le DK expertise et le DK Explicit chacun à 8 %. Mais Dekalb compte bien faire monter sa nouvelle variété, le DK Exception, sur le podium des ventes dès sa première année de commercialisation, après avoir été la meilleure inscription CTPS en 2014. Cette variété conserve de hauts rendements même avec un faible apport d'azote.
Le label « Optimisation de l'azote » pour deux variétés
En réponse à un contexte environnemental toujours plus exigeant, Dekalb a fait de la réduction de l'impact environnemental de ses variétés une priorité de recherche et développement. En résulte le label « optimisation de l'azote ». Seuls les hybrides DK Exception et DX Exentiel sont labellisés. Ces variétés assurent des rendements stables même en cas d'aléas climatiques, en utilisant au mieux l'azote disponible. « D'ici quelques années, nous espérons pouvoir produire une variété offrant les rendements actuels mais en utilisant 40 unités d'azote en moins à l'hectare » explique Jean-Pierre Despeghel, directeur Recherche Oléagineux Europe.
Plus d'un million d'hectares de colza supplémentaires d'ici cinq ans
Pour Dekalb, il est essentiel d'assurer de nouveaux débouchés pour les producteurs de colza. Le centre de Boissay œuvre donc depuis plus de dix ans à la création de variétés de colza riches en acide oléique et pauvres en acide linoléique. Un travail qui a abouti à l'inscription en 2014 de l'hybride V316OL, le premier à disposer des caractéristiques HOLL (High Oleic Low Linolenic) et qui offre aujourd'hui des rendements proches des variétés classiques. Une opportunité pour concurrencer le marché de l'huile de palme ou satisfaire les besoins grandissants en huiles de friture de la restauration hors domicile (RHD). A l'heure actuelle, seuls 25 % de l'huile de colza produite l'est à des fins alimentaires. Pour Grégory Massignac, chef de marché Colza chez Dekalb, la surface de colza pourrait augmenter de près de 1,3 Mha à l'échelle européenne d'ici trois à cinq ans : 680 000 ha pour répondre à la demande de la RHD, 340 000 ha en remplacement du tournesol, moins rentable que le colza, et enfin 340 000 ha pour compenser le marché de l'huile de palme. S'il est difficile de concurrencer cette dernière sur le prix, Grégory Massignac affirme que l'huile de colza a un potentiel de croissance sur les marchés des pays développés du nord de l'Europe notamment. Ces pays cherchent des filières d'approvisionnement local, de qualité et à la traçabilité fiable. Des garanties que peut fournir la filière colza française.